Le président ougandais Yoweri Museveni a accusé l'ONU, mardi, de "<em>préserver le terrorisme</em>" en République démocratique du Congo (RDC), pays déchiré par l’activisme d’une centaine de groupes armés nationaux et étrangers.
Museveni a fait sa déclaration mardi à l’issue de sa rencontre avec le russe Dimitri Titov, chargé par le secrétaire général de l’ONU d’enquêter sur l’attaque ayant fait 15 morts et une quarantaine de blessés dans les rangs des casques bleus, en décembre dernier, dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu.
"<em>L'opération de l'ONU en RDC et, dans une certaine mesure en Somalie, était la conservation du terrorisme. Les terroristes sont faibles. Ils ont eu la liberté de mouvement et d'espace mais n'ont fait aucun progrès dans leurs aventures. S’ils étaient forts, ils auraient eu un grand impact</em>", a argumenté le président ougandais cité dans un communiqué publié ce mercredi 17 janvier.
La situation sécuritaire est critique dans l’ensemble du pays. Beaucoup plus dans la façade orientale où Human Right Watch (HRW), ONG internationale des droits de l’homme, avec le Groupe d’étude sur le Congo de l’Université de New York, avaient établi un inquiétant baromètre de la situation sécuritaire qui y prévaut.
Publié au début du mois de décembre dernier, ce baromètre a démontré que les provinces du Nord et du Sud-Kivu abritent, en elles-seules, 120 groupes armés actifs, responsables d’exactions contre les civils.
Les forces armées de la RDC (FARDC) ont lancé samedi dernier des opérations "<em>générales et généralisées</em>" contre la panoplie de groupes armés dont l’ADF sévissant dans le territoire de Beni, depuis 1995.
<strong>Will Cleas Nlemvo</strong>