Le gouvernement de la RDC a, au cours de la plénière du Conseil de Sécurité des Nations Unies, jeudi 17 août 2017, jugé inopportune l’ouverture d’une nouvelle enquête dans le cadre du double assassinat des experts de l’ONU, Michael Sharp et Zaïda Catalan, .
Recommandé dans le rapport du 10 août dernier de la mission d’experts des Nations Unies dans le pays, cette enquête devrait notamment faire la lumière sur les conclusions dudit rapport qui dit ne pas exclure l’implication des membres de la Sécurité d’État dans l’assassinat.
Pour le gouvernement congolais qui s’est exprimé par la voie du ministre des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu, une collaboration avec les instances appropriées avec les Etats-Unis et la Suède, pays d’origine des deux victimes, est déjà en cours. Il juge donc inopportun l’envoi d’une mission d’enquête supplémentaire.
<i>“Mon gouvernement juge, en effet, inopportune la mise en place d'une telle enquête dans la mesure où, conformément à la résolution 35/33 du Conseil des Droits de l'homme et pour des raisons de transparence, il collabore déjà avec les instances appropriées des pays d'origine des deux victimes”, </i>a déclaré le chef de la diplomatie congolaise.
Léonard She Okitundu a, en plus, laissé entendre qu’une prorogation de la mission des experts de l’ONU telle que demandée dans ledit rapport était une question déjà réglée par une résolution du même Conseil.
<i>“Quant à la demande de prorogation du mandat du groupe d'Experts, mon gouvernement estime que cette question a déjà été réglée dans la résolution 2360 du 21 juin du Conseil de Sécurité qui prorogeait, au 1er août 2018, le mandat dudit Groupe”.</i>
Deux rapports successifs des experts des Nations Unies en RDC ont conclu à l’implication des membres de sécurité de l’État dans l’assassinat de Michael Sharp et Zaïda Catalan. Avant celui du 10 août dernier et qui a été officiellement présenté ce jeudi 17 août, un autre, remis au Conseil de Sécurité, en juin, avait fait état de l’existence notamment des éléments sonores qui, s’ils mettent en cause les différentes factions de la milice Kamwina Nsapu, n’a pas non plus exclu l’implication de certains membres des services de sécurité de l’État.
<strong>Jacques Kini</strong>