Le prix du sucre a sensiblement augmenté en 6 mois. Un sac de cinquante Kg contenant dix sachets de 5 Kg, vendu à près de 38 milles francs congolais (FC), il y a quelques mois, revient actuellement à 75 000 FC voire 78 000 FC. Ce qui représente une augmentation de plus de 100%. Ce produit alimentaire de base pour les ménages congolais entre autre pour le petit-déjeuner, rentre également dans la fabrication de plusieurs produits comme lait caillé, beignet, jus et autres. Cette augmentation de prix affecte non seulement les ménages et les petits commerçants mais aussi plusieurs petites et moyennes entreprises et les industries agroalimentaires.
Sur terrain, l’inquiétude s’installe petit-à-petit. Du marché central au marché de la liberté en passant par des boutiques et magasins, les revendeurs se plaignent de cette hausse de prix. Ceci se fait de manière progressive et presqu’au quotidien, comme l’affirme l’une de femmes rencontrées par ACTUALITE.CD
« Le prix du sucre augmente chaque jour et ça nous inquiète. Moi, je prépare et vends du thé au centre-ville. Auparavant, une tasse se vendait à deux cents francs congolais mais maintenant je suis contrainte de la vendre à trois cents francs à cause de l’augmentation du prix du sucre. Que les autorités interviennent au plus vite sinon ça va être plus pénible pour nous ».
Pour rappel, le conseil des ministres du 08 juillet 2016 avait décidé, à travers le ministère de l’économie, de suspendre pour une période de trois mois les importations du ciment gris, du fer à béton et du sucre. Pour le gouvernement dirigé à l’époque par Augustin Matata Ponyo, il était question de protéger l’industrie nationale et de limiter les sorties illégales des devises.
La fédération des entreprises du Congo (FEC), n’a pas tardé à réagir juste après l’arrêté du ministre Bahati Lukwebo. Elle avait aussitôt demandé au gouvernement de reporter l’arrêté du ministre de l’Economie du 08 juillet 2016. A la place, le patronat congolais avait invité l’autorité à imposer plutôt un quota par zone de limitation de ce produit. Mais aussi de mettre en place des organes de monitoring au niveau des postes frontaliers pour faire respecter la décision d’imposition des quotas et de dissuader les fraudeurs. Elle avait aussi invité le gouvernement à ouvrir immédiatement des négociations avec le patronat afin de trouver des voies et moyens pour réglementer ce secteur.
Mais pour le moment, ce sont les ménages et les PME qui en payent le prix.
Willy Akonda