La cérémonie funéraire des militants de l’UDPS, victimes des troubles du 19 et du 20 septembre derniers, s'est déroulée aujourd’hui à Limete dans la permanence de ce parti politique. La rencontre a rassemblé différentes figures de l’Opposition congolaise. Tous émus, Jean-Claude Vuemba, président du MPCR et Christopher Ngoyi <strong>Mutamba</strong>, président national de la Coordination de SCCD, n’ont pas pu s’empêcher d’exprimer leurs sentiments au micro de ACTUALITE.CD
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">« Nous sommes très inquiets pour la démocratie dans notre pays. Surtout quand nous voyons certains compatriotes mourir juste parce qu’ils ont cru à la Constitution et à la démocratie. C’est grave ! Mais ce qui est sûr c’est qu’ils ne sont pas morts pour rien. Depuis l’entrée de l’AFDL jusqu’à ce jour, nous sommes déjà à plus de dix millions de morts. On pensait qu’après Sun-City, il ne devrait plus y avoir des morts pour des causes politiques. Mais ça continue. Preuve en est que voilà encore d’autres qui sont morts juste pour avoir prôné le respect de la constitution. Et ce qui est dangereux c’est le fait de voir l’armée, la police et les services de renseignement commencer à attaquer les sièges des partis politiques reconnus par la Constitution. Dorénavant, tous les 19 et 20 septembre il y aura deux jours de commémoration pour honorer la mémoire de nos compatriotes qui sont morts », déclare Jean-Claude Vuemba.</blockquote>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">« Nous sommes là pour rendre hommage aux héros qui ont été tués. C’est très pénible de voir ces jeunes perdre leur vie simplement parce qu’ils ont adopté une position alors que la Constitution garantie pour chaque congolais la liberté d’expression. Et quand il y a des gens comme ça qui se font tués juste parce qu’ils se sont exprimés, ça nous fait très mal. Cala nous persuade qu’il y a encore un sérieux problème. Si à Kinshasa ça se passe déjà comme ça, on imagine directement qu’à l’Est du pays c’est encore pire. Puis on se demande, où va le Congo ? Nous devons donc nous ressaisir pour que ces actes ne se reproduisent plus. Les autorités qui ont la responsabilité régalienne d’assurer la sécurité de la population doivent comprendre que la Constitution garantie la liberté d’expression et qu’aujourd’hui les Congolais ne sont plus dupes. Ils ont compris la situation politique du pays, voilà pourquoi chacun prend sa position car il sait qu’il s’agit là de l’avenir de sa nation. Maintenant nous sommes à un point de non-retour car nous avons pris les risques d’éveiller la conscience de ces Congolais, de leur faire comprendre qu’ils sont et demeurent les souverains primaires. Donc ces Congolais ne reculeront plus. Les dirigeants doivent comprendre qu’ils ont intérêt à respecter les Congolais entant que souverains primaires. S’ils le comprennent, nous n’allons plus déplorer ce genre d’évènement », explique Christopher Ngoyi.</blockquote>
Will Cleas Nlemvo