ACTUALITE.CD a réalisé un dossier consacré à la chirurgie des fesses qui a pris de l'ampleur à Kinshasa. Près d'une dizaine de papiers publiés. Des Kinois e kinoises, des experts en santé et en numérique car le phénomène a été propulsé par les réseaux sociaux,... se sont exprimés sur cette question.
A la suite, le député Guy Mafuta a adressé une question orale au ministre de la santé, Roger Kamba qui s'est présenté à l'Assemblée nationale, faisant une annonce mercredi 26 novembre, de fermeture prochaine des cliniques offrant des services de chirurgie esthétique en République démocratique du Congo.
« La médecine esthétique, notamment dans son volet chirurgical, n’est pas régulée dans notre pays. Nous n’avons pour l’instant ni le cadre légal, ni les moyens nécessaires pour délivrer une quelconque autorisation. Nous avons donc ordonné la fermeture de ces centres pour des raisons médicales, car ils enfreignent la loi », a-t-il déclaré.
En effet, cette décision intervient après un dossier réalisé par ACTUALITE.CD autour de la chirurgie esthétique exercée à Kinshasa, capitale de la RDC.
Dans une interview accordée par l’un des pionniers de cette branche de la Médecine, le Dr Richard révélait que la chirurgie esthétique nécessite à la fois des moyens matériels sophistiqués et une hygiène irréprochable des installations médicales. Ce niveau d’exigence est difficilement atteignable en RDC. D’ailleurs, de tout son parcours professionnel (plus de 30 ans), il n’a pu en réaliser que maximum cinq cas. Tantôt à la clinique Ngaliema, tantôt à l’extérieur du pays.
Cependant, lors des reportages réalisés dans les rues de la capitale, il s’est avéré que des maisons de beauté offraient des services allant des injections d’hormones à la liposuccion des cuisses, des mollets et réinjection de la graisse dans la partie fessière, technique appelée Brazilian Butt Lift ou Lifting brésilien.
(Re) Lire : Augmentation des fessiers BBL : à Kinshasa, il faut débourser jusqu’à 7 500 USD
Si cette pratique a été amplifiée à Kinshasa et dans certaines grandes villes du pays, c’est notamment parce qu’elle est passée par les influenceuses des réseaux sociaux. Un expert en Cybersécurité avait clairement révélé que la RDC ne disposait pas d’un cadre juridique pouvant gérer cette dérive.
À Kinshasa, la chirurgie esthétique avait déjà fait ses victimes dont la plus récente, Laeticia Lubo, pour qui la famille a entamé une procédure judiciaire contre la Clinique Le Jourdain.
Il faut noter que la série d’articles publiée par Actualité.cd a partir du 05 novembre avait suscité beaucoup d’intérêt et de réactions. Le député national Guy Mafuta avait alors déposé une question d’actualité au ministre de la Santé autour du foisonnement des « boutiques » médicales spécialisées en injections chez les femmes et les chirurgies esthétiques BBL.
Pour lire tous les articles publiés par ACTUALITE.CD sur cette thématique, tapez BBL, chirurgie esthétique ou chirurgie des fesses dans la barre de recherche du site.
Prisca Lokale