Assemblée nationale : le ministre de la Santé annonce la fermeture de tous les centres d’esthétique pratiquant le BBL

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Roger Kamba, ministre de la santé publique, hygiène et prévoyance sociale

Le ministre de la Santé publique, de l’Hygiène et de la Prévention, Samuel Roger Kamba, a annoncé mercredi 26 novembre devant l’Assemblée nationale la fermeture prochaine de tous les centres esthétiques proposant des injections et des interventions de type Brazilian Butt Lift (BBL). Il répondait à une question d’actualité du député national Guy Mafuta Kabongo, qui s’inquiète de la prolifération de structures informelles pratiquant ces actes médicaux.

En plénière, le ministre a rappelé que la chirurgie esthétique n’est pas encore encadrée en RDC.

« La médecine esthétique, notamment dans son volet chirurgical, n’est pas régulée dans notre pays. Nous n’avons pour l’instant ni le cadre légal ni les moyens nécessaires pour délivrer une quelconque autorisation. Nous avons donc ordonné la fermeture de ces centres pour des raisons médicales, car ils enfreignent la loi », a déclaré le Dr Roger Kamba.

Selon le ministre, les inspections menées par ses services ont révélé que plusieurs structures, notamment ML Beauty Bar, Taille S Clinique et le Centre hospitalier UV RDC, opèrent en totale illégalité.

Il a qualifié ces établissements « d’officines clandestines », précisant que les produits utilisés ne sont pas homologués et présentent des risques majeurs pour la santé.

« Nous ne pouvons autoriser aucune de ces structures, car elles ne répondent pas aux normes médicales et n’ont pas la qualité de cliniques », a-t-il insisté.

De son côté, le député Guy Mafuta Kabongo a salué la décision du gouvernement. Tout en soulignant que la population minimise souvent les dangers liés à ces pratiques, il a rappelé que l’État a l’obligation de protéger les citoyens.

L’élu de Tshikapa s’est dit rassuré par les engagements du ministère, qui promet des enquêtes complètes afin d’évaluer chaque structure et de n’autoriser que celles conformes aux standards médicaux.

Le député a précisé qu’il n’est pas opposé à la chirurgie esthétique en soi, qu’il considère comme une discipline médicale à part entière. Son inquiétude porte sur les centres non agréés, où les interventions sont réalisées sans matériel approprié ni compétences adéquates, exposant les patientes à de graves complications.

Il a enfin appelé à une prise de conscience générale, rappelant que plusieurs produits utilisés dans ces procédures sont formellement interdits en RDC et que les prestataires sont, dans bien des cas, dépourvus de qualifications reconnues.