Le Chef de l'État Félix Tshisekedi est revenu sur la campagne pour la reconnaissance internationale du GENOCOST et de l'appropriation de son narratif par tous les congolais. À ce propos,il a rappelé que la République Démocratique du Congo porte dans sa mémoire collective une tragédie d'une ampleur inédite qualifiée de GENOCOST dont le peuple congolais fut victime depuis les années 1990.
Pour le Chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi, cette appellation traduit l'ampleur des massacres, crimes de masse et violences systématiques qui ont endeuillé la nation causant la perte de millions de vies humaines et la destruction du tissu social et économique.La loi n°22/65 du 26 décembre 2022 en son article 28 érige désormais la date du 2 aout comme journée nationale du GENOCOST consacrée aux souvenirs, au recueillement et à la transmission de cette mémoire douloureuse aux générations futures.
"Il a insisté de nouveau pour que le plaidoyer pour la reconnaissance internationale du GENOCOST ne se limite pas à la réparation des victimes, des survivants car il s'agit avant tout d'un appel à la vérité, à la justice et à la non répétition mais aussi d'une invitation à assumer nos responsabilités historiques, bâtir une mémoire collective autour de l'idéal ne jamais répéter, commencez à guérir", rapporte le compte rendu de la 61e réunion du conseil des ministres.
Dans ce cadre, il a rappelé que la RDC a déjà porté haut ce combat notamment à Genève lors de la 60e session du Conseil des Droits de l'homme des Nations Unies et plus récemment en marge de la 80e Assemblée générale de l'ONU à New York ou il a personnellement pris part à un side event dédié à la reconnaissance internationale des génocides commis en République Démocratique du Congo.
"Pour le Président de la République, la bataille pour la reconnaissance du GENOCOST ne saurait se limiter aux seules démarches diplomatiques, elle exige l'appropriation par chacun d'entre nous de ce narratif national afin que cette histoire ne sombre jamais dans l'oubli. Cette reconnaissance et son inscription dans la mémoire universelle ne saurait être l'affaire d'un seul homme ni du seul gouvernement mais bien un devoir collectif et inter générationnel. Il nous revient donc de porter la flamme des mémoires et de vérité afin que notre histoire ne soit jamais effacée ni instrumentalisée. Le GENOCOST ne doit pas être vécu comme un fardeau mais comme un socle de dignité, de résilience éclairant l'avenir de notre nation, cette appropriation exige toutefois d'écarter tout discours de haine ou replie xénophobe, elle doit au contraire nourrir notre unité, renforcée la réconciliation avec notre mémoire et affermir notre volonté de bâtir un Congo plus juste, fort et solidaire", a-t-il martelé dans sa communication.
Ainsi, en complément à son instruction donnée lors de la 53e réunion du Conseil des ministres visant l'élaboration d'une stratégie globale et progressive des plaidoyers pour la reconnaissance internationale du GENOCOST, "le Président de la République a évoqué la nécessité de faire en sorte que ce narratif soit disséminé dans toutes les couches de la population en utilisant tous les canaux possibles et notamment à travers sa vulgarisation dans nos 4 langues nationales, de plus afin de pérenniser ce narratif, la Ministre d'État, Ministre de l'éducation nationale et nouvelle citoyenneté, le ministre d'État, ministre de la formation professionnelle, la ministre de l'enseignement supérieur, universitaire et recherche scientifique et innovation technologique sont appelés à engager une réflexion commune pour intégrer cette mémoire dans le système éducatif de la maternelle à l'université car il importe que ce pan de notre histoire soit pleinement connu et transmis aux générations présentes et futures" a instruit Félix Tshisekedi dans sa communication.
À l'occasion de la commémoration de l’an 3 du Genocost, génocide congolais pour des gains économiques, initiée depuis maintenant 3 ans, le Chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi avait annoncé une campagne politique et diplomatique que va mener dans les prochains jours le gouvernement en vue d'obtenir la reconnaissance internationale du génocide congolais (Genocost).
Alors que Kinshasa a toujours considéré la demande de la communauté internationale d'ouvrir ses frontières lors du génocide Rwandais comme la cause principale de l'instabilité dans l'Est, Félix Tshisekedi a rappelé à la communauté internationale son devoir moral et politique de soutenir la démarche menée par son pays la République Démocratique du Congo de reconnaissance internationale du génocide congolais.
Clément MUAMBA