RDC : la famille de Daniel Ngoy Mulunda plaide auprès de Félix Tshisekedi pour une dérogation à leur frère d’assister à l’enterrement de son père biologique

La famille Mulunda, frappée par la mort de son père biologique depuis le 5 septembre dernier, implore la bienveillance du président de la République, Félix Tshisekedi, pour obtenir une dérogation en faveur de l’ancien président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Daniel Ngoy Mulunda, interpellé il y a déjà 9 neuf mois, d’assister aux obsèques et à l’enterrement son père.

Dans une lettre ouverte, adressée au chef de l’Etat ce mardi 23 septembre, la famille du pasteur Daniel Ngoy, auquel est imposé « l'isolement entière de sa famille, de ses proches et de la privation même de l'assistance médicale et juridique », a rappelé qu’il est à la fois un devoir filial irrévocable et un acte de piété pour un fils d’accompagner son parent dans sa dernière demeure.

« Nous venons porter à votre très haute attention le décès de notre père biologique, Papa NUMBI KABANGE FANDELIS, survenu le 5 septembre 2025. Au-delà de l'épreuve personnelle que représente la perte d'un parent, cet événement douloureux interpelle notre conscience collective et nos valeurs culturelles les plus sacrées. Dans nos traditions, comme dans les principes universels consacrés par les droits humains, l’accompagnement d'un parent dans son dernier voyage constitue un devoir filial irrévocable et un acte de piété qui dépasse toute contingence », lit-on dans la correspondance consultée par ACTUALITÉ.CD

La famille estime que « face à ce drame, nous venons supplier votre haute et bienveillante autorité d'user de votre prérogative constitutionnelle en votre qualité de magistrat suprême, afin de lui accorder, à titre exceptionnel et humanitaire, la possibilité d'assister aux obsèques de son père. » Elle compte par ailleurs à la sagesse du chef de l’Etat, à son sens de justice pour une réponse favorable à sa demande.

Victime d’une exfiltration, de la Zambie vers Kinshasa par les services de sécurité de Lusaka en complicité avec ceux de la RDC, l’ex président de la CENI, Daniel Ngoy Mulunda, avait été condamné à trois ans de prison par le tribunal de grande instance de Lubumbashi pour des infractions “d'incitation à la haine tribale, propagation des faux bruits et atteinte à la sûreté de l'État”. Après son acquittement en septembre 2022, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda s'est rendu à Zambie, où il a vécu sous statut d'un réfugié. “Gardé au secret” d’après des organisations des droits humains, sa famille craint toujours pour la santé de cet homme de Dieu, qui souffre de conditions hygiéno-diététiques inadmissibles.

Samyr LUKOMBO