Pétition contre Vital Kamerhe : « les députés de l’union sacrée créent des troubles au moment où nous cherchons un dialogue pour la réconciliation » (Lamuka)

Photo d'illustration
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La coalition Lamuka estime que les députés nationaux, initiateurs de la pétition visant la chute du bureau de l’assemblée nationale, font fi d’innombrables défis auxquels le pays fait face, notamment la situation sécuritaire dans l’est du pays et pour lesquels ils n’engagent aucune initiative parlementaire. Prince Epenge, porte-parole de cette force de l’opposition, s’est indigné par ce qu’il qualifie « des troubles » au moment où un dialogue se prépare pour la réconciliation des Congolais.

« Ces députés là sont vraiment pour le peuple ? Ils créent ces troubles au moment même où les efforts sont fournis pour qu’un dialogue soit organisé en vue d’une réconciliation et d’un moment de vérité, mais eux préfèrent semer encore la zizanie. Et tout ça ne concerne en rien le peuple », a déclaré à ACTUALITE.CD, Prince Epenge.   

L’opposant s’est interrogé si l’écartement de Vital Kamerhe n’ouvrira-t-il pas la voie au changement de la constitution, insinuant que la présence de cet allié du président de la République à l'assemblée nationale l’en empêche.

« Chasser Kamerhe, n’est-ce pas un moyen pour qu’ils reprennent avec leur idée de changer la constitution ? parce qu’ils voient qu’avec l’actuelle configuration, avec Kamerhe à l’assemblée nationale, cette diabolique est impossible. C’est un combat pour l’aggravation de la crise pour qu’il n’y ait pas de dialogue », a-t-il ajouté.   

La pétition censée faire tomber le speaker de la chambre basse du parlement, est l’œuvre du député national Crispin Mbindule, élu de la circonscription électorale de Butembo. D’après les pétitionnaires, qui accusent Kamerhe de mégestion et de détournement, plus de 200 élus ont déjà signé la pétition pour la déchéance du bureau de l’assemblée nationale, à l’exception de Jean-Claude Tshilumbayi (UDPS) et de Christophe Mboso, respectivement premier et deuxième vice-président.

Lors de la plénière inaugurale de la session de septembre, lundi, Vital Kamerhe a imploré le pardon des députés froissés par ses propos. Malgré son humilité dans son discours, les pétitionnaires, empêchés d’accéder aux bureaux, ont eu recours au huissier de justice pour déposer leur pétition sur fond de tensions au parlement. 

Samyr LUKOMBO