RDC : plus de 500 réfugiés rwandais rapatriés dans leur pays à partir de Goma par le HCR ce lundi

Des réfugiés rwandais rapatriés dans leur pays à partir de Goma
Des réfugiés rwandais rapatriés dans leur pays à partir de Goma

Ce lundi 25 août, au total 532 réfugiés rwandais ont été rapatriés au Rwanda via le poste frontière de la Grande Barrière à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Cette opération a été organisée par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), en collaboration avec les autorités du mouvement armé AFC/M23.

Selon le HCR, la majorité de ces familles proviennent de Karhenga, dans le territoire de Masisi. Elles avaient fui le Rwanda en 1994, pendant le génocide, et s’étaient installées en République démocratique du Congo. Depuis la prise de Goma par la rébellion de l’AFC/M23 fin janvier, elles étaient hébergées dans un centre pour déplacés à Sake, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Goma.

Des sources sécuritaires et humanitaires indiquent que ces familles n’ont pas été autorisées à retourner dans leurs villages congolais d’accueil après l’arrivée de l’AFC/M23, qui les a obligées de quitter Karhenga, dans le Masisi, pour retourner au Rwanda.

À leur arrivée à la frontière rwandaise, ces familles ont été accueillies par les autorités locales du Rwanda. Prosper Mulindwa, maire du district de Rubavu, a assuré que le Rwanda va tout faire pour les réintégrer dans la société, afin qu'ils aient les mêmes responsabilités et les mêmes droits que d’autres Rwandais.

Au mois de mai dernier, plus de 1 700 réfugiés rwandais vivant en République démocratique du Congo avaient déjà été rapatriés au Rwanda grâce à l'appui du HCR, en collaboration avec les autorités de la rébellion de l’AFC/M23. Cette opération de rapatriement volontaire se poursuit à la suite d’une réunion tripartite tenue en juin à Addis-Abeba, réunissant les autorités rwandaises, congolaises et le HCR.

Le HCR salue l’engagement des deux parties à soutenir le retour volontaire des réfugiés et déplacés internes vers leurs zones d’origine, tout en garantissant un accès humanitaire sûr et sans entrave pour les populations touchées. L’agence insiste sur l’importance de placer les droits et la protection des personnes déplacées au cœur de la transition vers la paix.

Josué Mutanava, à Goma