Partenariat Public-Privé : Inga II livre ses premiers mégawatts

Photo d'illustration
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Un investissement stratégique dans le réseau électrique de la République Démocratique du Congo commence à porter ses fruits. Le 10 novembre 2025, un premier flux de 50 MW d’énergie hydroélectrique, issu de la turbine 5 de la centrale Inga II, a été acheminé vers le complexe minier de Kamoa Copper, dans le cadre d’un accord de partenariat avec la Société Nationale d’Électricité (SNEL).

Cette livraison initiale s’inscrit dans la première phase d’un investissement de 450 millions de dollars réalisé par Ivanhoe Mines Energy RDC (IVEN), société sœur de Kamoa. Ces fonds destinés à la réhabilitation et à la modernisation du réseau national, notamment via la remise en état du barrage de Mwadingusha et la remise en service de la turbine 5 d’Inga II, afin d’en accroître la capacité et la fiabilité.

Les 50 MW d’électricité propre permettront la mise en service de la fonderie de cuivre présentée comme la plus grande et la plus écologique d’Afrique, dont la mise à feu est prévue ce mois de novembre. 

L’accord prévoit une augmentation progressive de la capacité au premier trimestre 2026, puis au premier semestre 2027. Ces étapes dépendent de l’achèvement des travaux de stabilisation du réseau, incluant l’installation de résistances, de filtres harmoniques et d’un compensateur statique aux postes électriques d’Inga et de Kolwezi ; réalisées dans le cadre du partenariat Public-Privé.

Pour la RDC, ce partenariat public-privé offre un modèle concret. Tout en sécurisant son approvisionnement énergétique, Kamoa contribue au renforcement des infrastructures nationales. À terme, ces améliorations pourraient bénéficier à l’ensemble du réseau, desservant aussi bien les communautés riveraines que d’autres opérateurs économiques.

Le succès de ce projet renforcera la position de Kamoa parmi les plus grands producteurs mondiaux de cuivre. Plus largement, il pourrait démontrer une voie viable pour surmonter le déficit énergétique qui freine depuis longtemps l’industrialisation du pays.