Sud-Kivu : les FARDC dénoncent une série d'assassinats en masse de la population civile et le recrutement forcé des mineurs par la coalition RDF/M23-AFC

Les rebelles du M23 à Bukavu le 20 février 2025
Les rebelles du M23 à Bukavu le 20 février 2025

Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et la rébellion de l'AFC/M23 soutenue par le Rwanda continuent de s'accuser mutuellement de violation de cessez-le-feu convenu dans les initiatives diplomatiques de paix en cours au niveau international. Dans un communiqué rendu public vendredi 8 août 2025 depuis Kisangani (Tshopo), les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) condamnent fermement les exactions attribuées à la coalition RDF/M23-AFC accusée de massacres de civils dans la province du Sud-Kivu dans l'Est de la République Démocratique du Congo.

"Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo fustigent avec la dernière énergie une série d'assassinats en masse de la population civile par la coalition RDF/M23-AFC. Ces ennemis de la paix ont successivement assassiné délibérément des civils dans l'espace sous leur occupation, notamment: En date du 4 Août 25 plus de 80 personnes, lâchement abattus au village NYABARONGO, chefferie de Buhavu, territoire de Kalehe en province du Sud-Kivu", dénonce le communiqué de l'armée loyaliste.

Selon toujours ce document signé par le Major Nestor Mavudisa Kamba Mayoyo, Porte-parole à la Troisième Zone de Défense Avancée, en date du 24 Juillet 25, sous prétexte d'une résistance à transporter les armes et munitions, cette coalition a froidement abattu 06 civils, parmi lesquels 02 mineurs d'âge à LUMBISHI, dans la même chefferie de Buhavu.

Outre cette criminalité à outrance, a-t-il poursuivi, le M23/AFC s'adonne au recrutement forcé des jeunes y compris des mineurs d'âge pour intégrer leur organisation illégale. Dans le même communiqué, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo dénoncent ce recrutement forcé des mineurs qui constitue un crime imprescriptible.

Ces dénonciations des massacres coïncident avec un récent rapport du Haut Commissariat des Nations-Unies aux Droits de l'homme sur les tueries dans l'Est de la RDC. En réaction, le Gouvernement congolais a dans un communiqué exprimé sa vive condamnation du massacre de plus de 300 civils congolais attribués à la rébellion de l'AFC/M23 soutenue par le Rwanda survenu au mois de juillet dans plusieurs localités du territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu.

Selon l'ONU et Kinshasa, ces crimes de masse ont été commis en pleine période de cessez-le-feu, pourtant consacrée par la Déclaration de principes de Doha du 19 juillet 2025, signée entre les délégués du gouvernement de la RDC et ceux de la rébellion de l'AFC/M23 ainsi que par l’Accord de paix de Washington conclu le 27 juin entre la RDC et le Rwanda sous la médiation de l'administration Trump.

Clément MUAMBA