RDC: Floribert Anzuluni, du candidat président de la République au ministre de l’intégration régionale

Floribert Anzuluni/PhD
Floribert Anzuluni/PhD

Ex-coordonnateur du mouvement citoyen Filimbi et candidat malheureux à la présidentielle de 2023, Floribert Anzuluni Isiloketshi est le nouveau ministre de l’intégration régionale. 

Aux côtés d’Adolphe Muzito, nouveau ministre du Budget, Floribert Anzuluni est l’une des surprises du gouvernement Suminwa II publié tard dans la nuit de jeudi à vendredi 8 août.  A l’intégration régionale, il succède à Didier Mazenga Mukangu parti au tourisme.

Dans ses nouvelles fonctions, M. Anzuluni aura pour mission de promouvoir la coopération et l'intégration entre la RDC et les autres pays de la région, en travaillant sur des politiques et des accords qui favorisent l'harmonisation économique, sociale et politique. 

Il doit veiller également à la mise en œuvre des engagements régionaux et internationaux, tout en renforçant les relations diplomatiques et commerciales pour améliorer la position de la RDC au sein des organisations régionales. 

Avec la situation actuelle dans l’Est du pays marquée par l’instabilité sécuritaire, il est évident aujourd'hui que ce ministère fait partie des portefeuilles stratégiques du gouvernement. 

Né à Kinshasa le 5 janvier 1983, Floribert Anzuluni, mari et père, provient d'une famille impliquée dans la politique congolaise. Il est le fils d’Anzuluni Bembe Isilonyonyi Célestin, un notable, acteur politique à la retraite et ancien président de l’Assemblée nationale originaire du territoire de Fizi, dans la province du Sud-Kivu. Floribert se voit très jeune forcé à quitter le pays en 1991 du fait de l’instabilité politique de l’époque. Séparé de ses parents et de sa terre natale à seulement 8 ans, il arrive dans la ville belge estudiantine de Mons où il évoluera jusqu’à la fin de ses études secondaires en 2001.

En 2006, il obtient un diplôme universitaire en sciences politiques de l’Université de Montréal au Canada. Entre avril 2015 et décembre 2022, il coordonne le mouvement citoyen Filimbi, qui signifie coup de sifflet en swahili. Cette structure non partisane a pour principal objectif d’accroître la participation citoyenne des jeunes congolais et d’encourager le dialogue entre les jeunes et les acteurs, tant sociaux que politiques. 

Floribert a également travaillé avec des organisations anti-corruption, dont The Sentry. En 2023, il prend la tête du parti politique Alternative Citoyenne pour lequel il va être désigné candidat à la présidentielle de 2023 après avoir remporté les primaires. Il a qualifié sa campagne électorale de “citoyenne” et de “proximité”, laquelle l'a conduit dans plusieurs provinces comme Kinshasa, Kongo Central, le Grand Bandundu, le Sud-Kivu, le Kasaï, etc. Candidat n°5, il prônait le "renouvellement de la classe politique". 

Japhet Toko