Les attaques contre les civils perpétrées selon les Nations-Unies par la rébellion de l'AFC/M23 et d'autres groupes armés dans l'Est de la République Démocratique du Congo n'ont pas laissé indifférent le gouvernement Belge.
Alors qu'elles sont qualifiées d'"effroyables" par le Haut Commissaire des Nations-Unies aux Droits de l'homme, Maxime Patrick Robert Albert Prévot, Vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères, des Affaires européennes et de la Coopération au développement affirme qu'il s'agit des crimes insoutenables qui ne peuvent rester impunis.
"Profondément indigné par le nouveau massacre de plus de 300 civils, dont une vingtaine d’enfants, attribué au M23 au Nord-Kivu. Il s’agit de crimes insoutenables qui ne peuvent rester impunis. Plein soutien aux mécanismes nationaux et internationaux d’enquête en vue de poursuivre les auteurs et responsables de ces faits odieux. L’accès aux zones contrôlées par le M23 devrait leur être accordé afin de faire toute la lumière. Nous appelons au respect strict de la déclaration de principes de Doha et à la nécessité absolue de protéger les civils", a interpellé ce mercredi 6 août 2025 le Chef de la diplomatie Belge Maxime Patrick Robert Albert Prévot.
Cette interpellation intervient après deux grandes initiatives diplomatiques majeures au niveau international. D'abord, la signature de l'accord de paix entre Kinshasa et Kigali sous la médiation des États-Unis d'Amérique et la signature de la déclaration de principes entre les délégués du gouvernement congolais et ceux de la rébellion de l'AFC/M23 à Doha sous la médiation du Qatar. Ces deux accords sont considérés comme des premiers pas dans la recherche de la solution à la crise sécuritaire dans la région des Grands Lacs et particulièrement dans l'Est de la RDC.
Si pour l'accord de Washington semble évoluer dans sa mise en œuvre avec notamment la mise en place du comité de conjoint de sécurité et la signature du cadre d'intégration économique, plus de dix jours après la signature de la déclaration de principes, les engagements mutuels censés poser les bases d’un futur accord de paix global peinent à se matérialiser. Les mesures de confiance considérées comme indispensables à la reprise des pourparlers début août en vue de parvenir à un accord de paix global restent jusque-là sans effet.
Face à cette situation et au regard du blocage constaté dans la mise en œuvre de cette déclaration fait peser des risques réels sur la suite du processus alors que selon le chronogramme contenu dans la déclaration de principes signée à Doha, les parties s'étaient engagées à reprendre les discussions sur un accord de paix au plus tard le 8 Août 2025 avec en ligne de mire la signature d’un accord de paix global prévue le 17 août 2025. Ces négociations s’inscriront dans le cadre de l’Accord de paix entre la RDC et la République du Rwanda, signé à Washington le 27 Juin 2025.
Clément MUAMBA