La faible présence de la main-d’œuvre nationale dans les métiers de base en République Démocratique du Congo préoccupe au plus haut point le Chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi. Dans sa communication lors de la 51e réunion du conseil des ministres, Il a rappelé que le gouvernement s'est engagé dans la mise en œuvre des projets de développement d'envergure inscrits dans le cadre du programme national stratégique de développement (PNSD) qui couvre l'ensemble des secteurs vitaux de la nation.
Dans cette dynamique, a-t-il fait remarquer, le ministère de la formation professionnelle et métiers dont la vocation est de doter la République Démocratique du Congo d'une main d'œuvre qualifiée, de contribuer à l'émergence d'une classe moyenne occupe une place centrale dans la réussite de ces initiatives. Il s'observe malheureusement a déploré le Président de la République à ce jour, des nombreux emplois pourtant réservés exclusivement aux congolais y compris dans les métiers de base tels que la maçonnerie, la peinture, le carrelage ou la conduite d'engins sont occupés par des ressortissants étrangers faute de main d'œuvre nationale qualifiée.
Évoquant des projets structurants tels que l'accord minier à conclure entre la RDC et les USA, l'exploitation de Manganèse dans le Kongo Central, le Corridor de Lobito et bien d'autres encore nécessitent une préparation rigoureuse de la main d'œuvre nationale condition sinequanone pour concrétiser son engagement en faveur de la création d'emplois durables et décents pour les congolais.
Dans cette optique et afin de limiter la fuite des capitaux par recours excessif à une main d'œuvre étrangère, d'anticiper l'offre des compétences techniques à mobiliser dans les projets d'investissement et favoriser la mobilité professionnelle nationale, le Président de la République a engagé la première Ministre à responsabiliser le ministre de la formation professionnelle et métiers à mettre en place une commission gouvernementale élargie aux structures publiques directement concernées par cette question en vue de proposer les mesures législatives et réglementaires nécessaires quant à ce.
"Ces mesures seront notamment : « inciter tout investissement en République démocratique du Congo à inclure la construction et l’équipement d’un établissement moderne de formation professionnelle dans les périmètres du projet ; associer systématiquement le Ministre de la Formation professionnelle à la phase de conception et de mise en œuvre desdits projets ; réserver impérativement une quotité du budget de chaque projet à la formation professionnelle, notamment dans les filières porteuses et innovantes adaptées aux besoins du secteur concerné »", rapporte le compte rendu de la réunion tenue vendredi 11 juillet 2025 à la Cité de l'Union Africaine.
Rappelons que créer plus d’emplois pour absorber les dizaines de milliers de jeunes qui arrivent sur le marché du travail chaque année et réduire le niveau de sous-emploi, est le premier de six engagements du second mandat du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi. Selon son programme d'actions et son discours d'investiture, les estimations montrent qu’au vu de la jeunesse de la population et de l'économie nationale, ensemble avec le gouvernement, il devrait créer en moyenne environ 1,5 millions d’ emplois par an durant son second mandat.
Clément MUAMBA