Pour leur dernier match dans cette première phase de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) féminine Maroc 2024, les Léopards dames de la République démocratique du Congo (RDC) veulent créer la sensation face aux Cooper Queens de la Zambie ce samedi 12 juillet 2025 à 20h au Stade El Bachir. Les congolaises joueront leur va-tout historique (celle de retrouver une victoire à une CAN 13 ans plus tard) même si elles n’ont plus leur destin en mains. Elles fouleront cette pelouse de Mohammédia pour l’honneur et le prestige du 2 345 409 km² de la superficie du pays pour lequel elles arborent fièrement les maillots Rouge, Bleu et Jaune.
Pour ce succès tant convoité, Olga Massombo, telle une infatigable guerrière est prête à y laisser sa peau comme une FARDC (Forces armées de la République Démocratique) au champ d’honneur. « Nous sommes pas qu’une équipe », épingle t-elle avant de faire savoir que « c’est notre dernier match. On va tout faire pour essayer de gagner. C’est à quoi je m’attends », avertit t-elle. La polyvante ailière droite de Mazatlan FC (Mexique) repositionnée pour cette campagne comme piston gauche par Hervé Happy, en appel à ses « coéquipières de tout donner et d’être compétitives. On représente tout un pays. Le peuple est entrain de se battre, on passe par des moments très difficiles. En perdant c’est une déception, c’est comme si on les avait laissé tomber. On essaye de progresser. On veut que notre pays progresse. Pour nous, c’est la chose la plus importante. Nous travaillons dur pour faire mieux. Ils sont (le peuple) au cœur de nos discussions. Ils nous encouragent pour faire mieux, et cela nous donne l’espoir d’être meilleur. Nous, nous jouons au foot, eux se battent pour leurs vies », argumente la vingtaine révolue
Au bord du précipice certes avec ses copines avec 0 unité, l’ancienne toulousaine qui a gratté les 180 minutes de cette CAN se voient dans l’obligation de rendre la monnaie de la pièce du soutien dont elles ont toujours été bénéficiaire en dépit de leur 12 défaites enregistrées en 19 matchs en deux ans. À l’heure actuelle aux regards des espoirs placés sur elles : « On n’a plus de choix. On doit tout donner, on a perdu tous nos deux matchs, c’est ça le moral », estime la Congolo-Canadienne, elle qui aura l’occasion de fêter sa dixième cape en cas d’une nouvelle titularisation : une cinquième de suite, vibre d’avantage au rythme « du football féminin africain »qu’elle côtoie depuis une année maintenant.
L’une des plaques tournante du 3-5-2 de Happy aura soit l’occasion : de prolonger son séjour au royaume chérifien en cas d’un succès retentissant, soit de l’écourter en moins d’une nouvelle déconvenue. Le niveau de cette CAN qu’elle goûte pour sa première fois est à l’image du « football féminin » qui « se développe jour après jour. Avec le temps les états d’esprit vont changer », s’attend t-elle. Corroborement à cette évolution notable, elle prophétise « qu’Il y aura plus d’investissement ». Tellement que « nous croyons en ce football et grâce à ce genre de compétition (la CAN), le football féminin en général et africain en particulier aura plus de visibilité. On va continuer à faire de notre mieux », table t-elle.
Jenovic Lumbuenadio