Les Leopards dames de la République démocratique du Congo (RDC) lèvent les lapions du groupe A cette Coupe d’Afrique des Nations (CAN) féminine Maroc 2024, ce samedi 11 juillet 2025 à 20h au Stade El Bachir de Mohammédia contre les Cooper Queens de la Zambie. Dernières, avec rien dans leur gibecière (0 point -6 de goal-average, les congolaises ont vu l’étau se resserrer un peu plus pour elles dernièrement dans la foulée de leur deuxième revers de trop (4-2) au profit des Lionnes de l’Atlas du Maroc.
Elles avaient brouillé toutes leurs chances de finir dans le duo de tête par ricochet. Toute fois, l’infime espoir de faire partie de deux meilleurs troisièmes est vivant, même si les pourcentages demeurent minimes. La balance, elle, sur papier penche en faveur des Zambiennes (deuxièmes en ex æquo des points avec les Marocaines, 4 points). Les médaillées de bronze en 2022 sur les mêmes terres n’auront besoin que d’un nul pour composter leur ticket pour les quarts de finale. Les fauves tricolores ont une couteau sous la gorge à cet instant. Réussir l’impossible ne sera pas tache aisée pour elles, surtout qu’elles devront le faire avec manière avec plus +_ un écart béant de 6 buts à rien aux fins de soigner leur goal-average fantomatique, question de se mettre dans des bonnes dispositions.
Elles devront plus que jamais pour ce faire se montraient sobres et irréprochables sur toutes les phases de jeu. Elles sont appelées à faire montre d’amélioration sans commune mesure comparativement aux deux précédentes sorties. Le sélectionneur Hervé et sa suite « ont eu un premier match difficile, par contre, la deuxième mi-temps de ce même match, nous a motivés de jouer la deuxième journée. On a vu sur ce deuxième match qu’on a fait une belle prestation même s’il y a eu une défaite. En termes d’état d’esprit, d’organisation de jeu, vraiment, on a montré que la RDC était capable de produire un bon football et de contrer un adversaire de qualité », circoncis t-il.
En tout, c’est donc un mal pour un bien ces deux défaites flippantes. En clair, « au fil des matchs, ça nous permet de voir dans quelle organisation » le onze national est aise. « Depuis le départ », Happy et son staff ont « adopté une position avec trois derrière, cinq au milieu avec deux attaquantes dans un bloc bas ». Selon lui, ceci- « montre que, c’est une position qui va favorable à cette équipe puisqu’on a devant les joueuses qui vont très vites. On peut bien se projeter et mettre l’adversaire en difficulté. Ça nous a au moins servi de voir comment on peut jouer. Que les joueuses prennent conscience de leur possibilité dans l’organisation de jeu qu’on leur propose parce-qu’elle est complètement différente celle qui était avant ».
Pour le très controversé technicien blond « chaque match sert à l’équipe de progresser et d’être meilleur. On ne va pas changer notre stratégie sachant que sur le dernier match on a marqué très vite parce-qu’on avait beaucoup d’espaces. Ça augure qu’on peut marquer beaucoup des buts. On va garder notre stratégie, celle d’abord de défendre et quand on a l’opportunité à aller marquer le plus vite possible avec les plus des buts possibles. Le deuxième chalenge c’est de pas prendre des buts et d’en marquer beaucoup. On va faire tout ce qu’il faut », croit t-il fermement.
À l’impossible nul n’est tenu, Hervé Happy y croit contre vents et marées en se basant au réveil crescendo de son équipe. « Il faut toujours rester mobiliser », comme dans « toutes compétitions sur un dernier match. On se doit d’avoir un état d’esprit conquérant pour ce dernier match peut-être qu’il y en aura d’autres. C’est le dernier match de pool, il faut absolument sortir avec une victoire pour conforter le match précédent dans ce qu’on a fait, bien sûr aussi, pour donner une belle image. Il faut continuer à progresser dans ce qu’on a fait jusqu’à maintenant », lance t-il. « Nous allons tout faire pour gagner ce match. On est prêt d’être compétitif sur cette partie », alerte t-il. « Nous sommes encore dans la course », ajoute-t-il.
L’optimisme du franco-camerounais voit le petit trou du souris dans cette vaste pièce d’obscurantisme qui frappe sa sélection depuis sa signature mi-mai dernier. Ses premiers pas parsemés d’embauches sont en effet : les douleurs d’enfantement d’une sélection congolaise qui sera finalement « capable à rivaliser » avec les grosses pointures du football féminin africain. Happy a un regard futuriste plein d’espoir avec les prémices qui se posent au terme de leur parcours mi-figue, mi-raisin au royaume chérifien.
L’ancien conseiller technique à la fédération française de football (FFF) « reste très positif sur l’état d’esprit » de ses joueuses, car « ce qui amène à dire que l’équipe progresse tout doucement. Elle prend du volume sur le plan athlétique », s’enthousiasme t-il. Et ce, parce-que « une compétition comme celle-ci, il faut être » d’abord « prêt dessus ». Ensuite, « c’est de pouvoir bien se préparer dans l’organisation tactique de l’équipe. Les équipes qui vont aller jusqu’au bout d’après le classement, ont quand-même un gros potentiel athlétique au départ : beaucoup de puissance, ajouter à cela des individualités importantes. Ce qui font que ces équipes sont très favorables par à nous », explique t-il.
Avec plus « de temps », pense t-il « on sera capable de rivaliser avec ces équipes, on va les mettre en difficulté et les battre. Je ne m’inquiète pas pour mon équipe, qui a un gros potentiel. Qu’elle continue à travailler. Avec un petit réglage, ça va venir. Ça doit nous conforter pour aborder ce troisième match avec beaucoup plus de certitudes et beaucoup de sérénité et se dire que l’équipe est tout à fait capable de remporter ce dernier match », promet le sélectionneur aux 47 piges.
Jenovic Lumbuenadio