Samedi 3 mai prochain, la salle de conférence de la paroisse protestante universitaire de Kisantu recevra une conférence sur l’apport de l’écrivain congolais dans la paix RDC. Dans un pays dont la partie Est est dans une crise sécuritaire et humanitaire, la question s’avère être d’actualité et les écrivains peuvent apporter une pierre à l’édifice, a confié à ACTUALITE.CD, Joyeux Ngoma, écrivain et un des intervenants à cette conférence.
“Je dirais que mon apport est surtout dans mes écrits et dans mes prises de parole. Dans mes textes, la guerre, la souffrance, mais aussi la résilience, sont très présents. Je cherche à dire l’horreur pour mieux mettre en lumière la dignité humaine. Mon écriture est une façon de résister, d’espérer, et de rappeler que chaque vie mérite d’être entendue”, a-t-il fait savoir.
L’activité qui se tiendra aux alentours de 12h est à entrée libre et s’attend à recevoir une centaine de participants dont les étudiants en majorité. Rufus Mata, écrivain romancier ; Mervedie Diavuka, agent littéraire, interviendront également en plus de Joyeux Ngoma.
“Je viendrai avec ma voix, avec mon engagement. La paix, ce n’est pas un concept pour moi, c’est une urgence, un combat de chaque jour. Je veux porter la voix des invisibles, de ceux qui n’ont pas la parole. Et rappeler que la paix commence aussi dans les esprits, dans les regards, dans nos responsabilités partagées”, a expliqué Joyeux Ngoma.
Et d’ajouter :
“Il est temps d’arrêter de considérer la douleur de l’Est comme une fatalité. Ce sont nos frères, nos sœurs, nos enfants. Chaque bombe qui tombe là-bas tombe sur nous tous. Il faut que l’on se lève, que l’on parle, que l’on agisse pour que la paix ne soit plus une promesse abstraite, mais une réalité vécue, pour eux et pour nous”.
Par ailleurs, en plus de la conférence, la structure “Livres inspirés” tiendra un atelier d’écriture avec pour thème “Créer, aspirer, inspirer et oser écrire”, de ce mercredi 30 avril au samedi 3 mai. L’atelier sera animé par les deux écrivains de la conférence.
« Je ne veux pas amener un cours théorique, mais un lieu où chacun pourra oser, se découvrir, expérimenter. Bien sûr, il y aura des outils, des exercices d'écriture, des discussions sur la créativité et la voix personnelle, mais surtout, je veux que chacun reparte avec la conviction qu'écrire est possible pour lui, aujourd'hui », déclare, Joyeux Ngoma.
Joyeux Ngoma promet non seulement d’apporter sa voix, mais principalement, amener un espace de liberté où chaque participant pourra se découvrir et mettre en avant ses compétences.
Rachel Mulowayi, stagiaire UCC