Le cadre de concertation des forces politiques et sociales a réagi sur la déclaration des principes signée la semaine dernière à Washington entre le gouvernement congolais et le Rwanda, balisant la voie d'un accord de paix entre les deux pays en froid. La structure salue l'initiative mais parle de «la précipitation » avec laquelle Kinshasa prend des nouveaux engagements avec Kigali, qu'il accuse de déstabiliser sa partie Est.
Dans un communiqué signé par Seth Kikuni et Claudel Lubaya, le cadre de concertation des forces politiques et sociales estime que le gouvernement congolais ne devrait en arriver là tant qu'il n'aurait répondu aux questions d'intérêt national.
«Le Cadre de concertation des forces politiques et sociales exprime sa vive indignation face à la précipitation avec laquelle le pouvoir de Kinshasa, fragilisé par son illégitimité consubstantielle, par la corruption endémique et par les scandales politico-financiers, s’empresse de prendre de nouveaux engagements avec le Rwanda, fût-il sous l’égide des États-Unis d’Amérique. Tant que les questions d’intérêt national n’auront pas été vidées pour que la Nation retrouve son unité, cet énième accord sera illusoire, avec toutes les conséquences que cela implique», écrit-il.
Cette structure composée des opposants et activistes de la société civile propose une approche holistique pour la résolution de la crise, intégrant les perspectives des initiatives régionales en cours( processus de Luanda, Nairobi , EAC-SADEC et Union africaine) et nationales, sont le pacte social de la CENCO-ECC. Le cadre de concertation insiste sur la souveraineté des Congolais dans la prise de résolution de la crise dans l'est du pays.
«...Il est essentiel que toute résolution de la crise prenne pleinement en compte la souveraineté nationale, la justice sociale et le développement durable, afin de garantir un avenir prospère pour la RDC. En dernier ressort, le peuple congolais doit avoir le dernier mot», martèle-t-il.
Saluée par le Qatar et la monusco, la déclaration des principes signée entre Kinshasa et Kigali sous les bons offices de l'administration Trump s’articule autour de six engagements majeurs : reconnaissance mutuelle de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, prise en compte des préoccupations sécuritaires, promotion de l’intégration économique régionale, facilitation du retour des personnes déplacées, soutien à la MONUSCO, Élaboration d’un accord de paix.
Samyr LUKOMBO