RDC - enquête démographique et de santé : seulement 43% de la population utilise au moins un service élémentaire d'eau de boisson

Forage d'eau à Salongo
Les habitants du quartier Salongo à Lemba (Kinshasa) dans un forage d'eau/Ph. ACTUALITE.CD

Après la publication des indicateurs clés de la troisième enquête démographique et de santé (EDS-RDC 2023-2024) en août 2024, le gouvernement congolais, par le biais de l'Institut national de la Statistique, a publié le rapport global de cette enquête, réalisée du 9 octobre 2023 au 31 janvier 2024 dans les 26 province de la RDC, avec l'appui de l'école de santé publique de l'université de Kinshasa. La cérémonie de présentation de cette enquête s'est déroulée ce jeudi 13 février à Kinshasa, en présence de la première ministre, Judith Suminwa et de quelques membres de l'exécutif national.

D'après le rapport synthèse consulté par ACTUALITÉ.CD, seulement 43% de la population utilise au moins un service élémentaire d'eau de boisson, qui comprend de l'eau provenant d'une source améliorée se trouvant sur place, avec un temps de collecte aller-retour de 30 minutes ou moins. Le document renseigne que 11% de la population utilise un service limité d'eau de boisson, 35% en tire d'une source non améliorée et 11% se servent d'eau de surface.

Par ailleurs, l'EDS précise que «l'utilisation d'un service élémentaire d'eau de boisson augmente sensiblement avec le niveau de vie dans lequel vit la population, passant de 10% parmi ceux du quintile le plus bas à 93% de ceux du quintile le plus élevé».

D'après la directrice générale de l'Institut National de la Statistique (INS), Elysée Chovu, il a fallu près de 13 millions de dollars américains pour que cette troisième enquête soit réalisée, auprès de 26 697 ménages recoupés en 780 zones d'enquête éparpillés à travers le territoire national. 

Au cours de l'enquête, le rapport indique que 27 583 femmes de 15 à 49 ans dans tous les ménages sélectionnés et 12 681 hommes de 15 à 49 ans dans la moitié des ménages ont été interviewés dans le cadre de ce travail. Pour le secrétaire général du ministère de la santé, qui salue un travail combien important et complexe, cette enquête permet d'avoir des données probantes et des évidences pour aider le pays à développer des plans afin d'améliorer la santé des populations. Il estime que c'est une opportunité pour le ministère de la santé de réajuster ses cibles et ses stratégies dans la perspective d'atteindre la couverture santé universelle.

Samyr LUKOMBO