Des dizaines de personnes ont été tuées ces derniers jours de nombreux affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les combattants de la Convention pour la Révolution Populaire (CRP), d’une part, et les multiples attaques des miliciens CODECO d’autre part, dans les entités du territoire de Djugu, notamment Nizi et Lopa.
Jusqu’hier jeudi, la situation était relativement calme dans les centres principaux de Iga-Barrière, Lopa et Jina, selon la société civile de Lopa, mais les activités socio-économiques n’ont toujours pas repris. Le trafic sur la RN 27 est également interrompu.
"La situation sécuritaire est toujours relativement calme depuis mardi et même ce mercredi 23 juillet à Lopa, Nizi, Iga-Barrière et ses environs. Présentement les activités socio-économiques n'ont toujours pas repris puisqu'il y a des tractations en cours pour la reprise des activités après les affrontements entre les FARDC et les rebelles de la Convention pour la Révolution Populaire, avant l'incursion des miliciens de la CODECO", a indiqué Freddy Lotsima, responsable de la société civile de Lopa.
Jusqu'à ce jeudi, l'armée n'a fait aucune réaction officielle après les multiples accusations. Des voix s’élèvent pour déplorer la gestion de la crise sécuritaire en Ituri, particulièrement dans le territoire de Djugu. Le député national Gratien Iracan, élu de Bunia estime à 33 civils tués entre le 13 et le 21 juillet à Djugu.
“Des civils non armés assassinés froidement sans aucune protection des FARDC et de la Monusco. Des éléments de la force loyaliste ainsi que des milices CODECO sont pointés par les membres des communautés locales”, a-t-il réagi.
La Monusco pour sa part, la Monusco condamne les attaques contre les populations civiles dans le territoire de Djugu, ainsi que les actes de pillage et de profanation de la paroisse catholique de Lopa, attribués au groupe armé Coopérative pour le développement du Congo (CODECO). Elle “encourage les autorités provinciales à continuer de promouvoir le dialogue entre toutes les communautés en Ituri afin d’apaiser les tensions”.
Freddy Upar, à Bunia