En tête d'affiche de l'opération «Ndobo», visant à éradiquer le banditisme urbain à travers les grandes villes de la RDC, le ministre de la justice et garde des sceaux, Constant Mutamba, a fait savoir que la stratégie mise en place est celle de déférer les coupables tant devant les juridictions civiles que militaires.
Invité devant la presse, lundi, dans le cadre du briefing presse du ministre de la communication et médias, Constant Mutamba a expliqué que sur le volet juridictions militaires, le gouvernement s'appuie sur les articles 157 et 158 du code pénal militaire, mais également des dispositions du code judiciaire militaire, notamment en ce qui concerne l'infraction du terrorisme. D'après lui, les actes que posent ces bandits relèvent du terrorisme.
«Et, cette infraction est prévue par le code pénal militaire», précise le ministre d'État chargé de la justice et garde des sceaux.
Par ailleurs, l'opération « Ndobo » est également exécutée dans les juridictions civiles, conformément à l'article 257 du code pénal ordinaire, prévoyant l'infraction d'association des malfaiteurs, punie par la peine de mort. M. Constant Mutamba se dit fier du travail qu'ont déjà réalisé ces juridictions, qui ont, à ce jour, condamné déjà plus de 300 Kuluna à l'issue de plus de 11 audiences foraines.
Ces bandits, qui ont écopé des peines de mort et d'autres types de sentences, ont été transférés en nombre de 127 dans les prisons de haute sécurité à travers le pays, dont Luzumu dans la province du Kongo central et Angenga dans la Mongala.
Il démontre la dangerosité que représente ce phénomène, qui endeuille des familles à Kinshasa, rappelant ainsi le cas malheureux et récent de la feue journaliste de la RTNC, Gemima, victime d’une attaque des bandits au retour du travail. Constant Mutamba a également évoqué la montée des gangsters en Haïti, à la base de la paralysie des institutions, défiant l'État. D'où sa fermeté vis-à-vis des responsables de ces actes macabres.
Samyr LUKOMBO