Kwango : psychose au sein de la population après de violents affrontements entre l’armée et les miliciens Mobondo au village Kitsakala

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Un déplacement de la population s’observe à la suite des affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) vendredi au village Kitsakala, dans le territoire de Popokaba, au Kwango. Selon la société civile qui rapporte les faits, plusieurs morts, des  blessés ont également été enregistrés dans les rangs des protagonistes. 

Au moins 5 militaires ont été blessés. Une psychose généralisée est observée et la population tente de vider les milieux environnants. 

"Il y a eu affrontements, et on a observé cinq blessés pris en charge par l'hôpital général de référence de Popokaba. La population qui habite dans les villages environnants est en train de fuir suite aux détonations d'armes. Les activités sont paralysées, les gens ont peur parce qu'ils ne savent pas comment ça va finir" a déclaré Symphorien Kwengo, vice-président du cadre de concertation de la société civile du Kwango. 

Les FARDC affirment avoir mis en déroute les miliciens. Le porte-parole de l'armée précise que 17 miliciens ont été tués, quatre autres blessés et capturés ainsi que plusieurs effets militaires récupérés vendredi. Le capitaine Anthony Mualushayi rapporte que les miliciens sont revenus à la charge samedi et ont, de nouveau, été mis en déroute par l'armée. 

Dans son rang, l'armée dit avoir perdu deux soldats et trois ont été blessés. La 11e région militaire déplore cependant l'utilisation des enfants mineurs par les miliciens dans les combats.

L’armée mène depuis plusieurs mois, l'opération Ngemba (la paix) pour pacifier la région du Grand Bandundu en proie à l'insécurité suite à l’activisme des miliciens Mobondo. Depuis le début, plusieurs miliciens ont été tués et des effets militaires récupérés. 

En novembre dernier, la 11e région militaire avait annoncé avoir capturé trois miliciens Mobondo et récupéré cinq armes de type calibre 12 ainsi que plusieurs munitions lors d'une patrouille de combat la nuit de dimanche à lundi 18 novembre, dans le secteur Lufuna (territoire de Popokaba), dans la province du Kwango. 

Jonathan Mesa