La Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, a abordé lors de son intervention à la 24ᵉ réunion du Conseil des ministres des sujets nécessitant une attention particulière du gouvernement en cette période de fin d’année.
Pour éviter toute rupture dans l’approvisionnement des produits pétroliers, Judith Suminwa presse le ministre des Finances, Doudou Fwamba, d’accélérer la finalisation du contrat de refinancement des pertes et manques à gagner dus aux opérateurs pétroliers.
"En ce qui concerne le contrat de refinancement avec les pétroliers, la Première ministre a rappelé au ministre des Finances la nécessité d’accélérer la finalisation du contrat de refinancement des pertes et manques à gagner dus aux pétroliers. Elle a insisté pour que ce dossier soit traité en priorité avec le consortium des banques afin de garantir la stabilité économique durant cette période critique", rapporte le compte rendu de la réunion tenue vendredi 29 novembre 2024 à Kalemie, chef-lieu de la province du Tanganyika.
Avant cette interpellation de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, le VPM et ministre de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, avait déjà révélé, dans sa note d’information présentée lors de la 5ᵉ réunion du Conseil des ministres tenue vendredi 12 juillet 2024, que les entreprises pétrolières faisaient face à une menace de rupture de stock. Il avait sollicité du gouvernement l’autorisation d’effectuer un deuxième tirage avec les banques commerciales pour faire face à cette situation qui pourrait impacter gravement la population congolaise.
En février de cette année, quatre banques commerciales s’étaient associées pour financer la dette du gouvernement envers les entreprises pétrolières. EquityBCDC, FirstBank DRC, Ecobank RDC et Standard Bank avaient mobilisé un financement de 123,5 millions de dollars américains dans le cadre d’une action de syndication appelée « Club deal ». Cette démarche résultait d’une synergie entre ces quatre banques commerciales ainsi que les ministères de l’Économie nationale, des Hydrocarbures et des Finances. Elle visait à restructurer la dette publique et à refinancer les arriérés de subventions accordées par l’État congolais aux sociétés privées sur les prix des produits pétroliers.
Ces avancées s’inscrivent dans le cadre des efforts entrepris pour assainir et rationaliser les subventions pétrolières, dans le but de garantir une gestion plus efficace et transparente des ressources financières publiques. Les récentes mesures s’inspirent des recommandations issues d’un audit de la Structure des Prix des Produits Pétroliers (SPPP) réalisé en 2022 par le cabinet Mazars, dont les conclusions ont été rendues publiques en mai 2023.
Clément Muamba