Haut-Uele : Jean Bakomito face aux défis de la réglementation du secteur minier artisanal

Creuseurs Rubaya mine coltan
Creuseurs à Rubaya mine coltan/Ph. ACTUALITE.CD

Il y a plus d'un mois, un climat tumultueux a secoué la province du Haut-Uele, particulièrement dans le territoire de Wamba, autour de l'exploitation minière artisanale. À la base de ces tensions, l'institution par le gouverneur Jean Bakomito d'une commission chargée de contrôler cette exploitation afin qu'elle devienne plus profitable à la province.

Pour apaiser les tensions et clarifier les enjeux, le gouverneur du Haut-Uele a rencontré, la soirée du mercredi 20 novembre, les exploitants miniers de cette région à l’hôtel Bomokandi. Cette réunion avait pour objectif de dissiper les rumeurs et de trouver un terrain d'entente sur la réforme de ce secteur.

Lors de cette assise, le gouverneur Jean Bakomito a édifié les quatre-vingts exploitants réunis sur sa démarche visant à améliorer le climat de travail et à assainir ce secteur, conformément au code et règlement miniers en vigueur. Il a encouragé les exploitants à réclamer leurs droits dans le cadre de la légalité et en conformité avec la loi, tout en assurant que son gouvernement n’avait pas pour mission d’exproprier les particuliers de leurs périmètres miniers.

Il a également invité les opérateurs œuvrant dans l’illégalité à se conformer à la loi, en garantissant la protection et la sécurité des activités de chacun. Le gouvernement provincial, a-t-il ajouté, est disposé à les accompagner dans cette démarche. Par ailleurs, Jean Bakomito a insisté sur la nécessité de la traçabilité dans l’exploitation de l’or, afin qu'après chaque production, les services compétents soient mobilisés sur le terrain pour collecter la part de l’État congolais destinée à contribuer au développement de la province.

De leur côté, les exploitants miniers ont salué cette initiative de l’autorité provinciale et ont sollicité l’installation d’un comptoir d’achat dans la province. Cela leur permettrait de vendre l’or sur place, contribuant ainsi directement au développement local.

Joël Lembakasi