Global South Think Tanks : François Muamba Tshishimbi appelle la chine à accompagner les pays en développement dans la diversification de produits d’industries manufacturières

Au cours de son intervention aux assises lors du lancement officiel de l'Alliance des Groupes de réflexion du Sud Global (Global South Think Tanks) à Nianjing, qui s’est déroulé en Chine le 14 novembre dernier sous le thème : « Le Sud Global: Égalité, ouverture et coopération», François Muamba Tshishimbi, coordonnateur du conseil présidentiel de veille stratégique (CPVS), a rappelé la responsabilité de chine à accompagner, d’une manière volontariste, les pays en voie de développement dans leur vocation de diversifier leur base de production au profit des industries manufacturières et de services, au lieu des exportations primaires traditionnelles.

Il a, par ailleurs, invité la chine à éviter surtout que « ces pays du Sud restent cantonner dans leur rôle classique de fournisseur des matières premières avec pour conséquence de renforcer leur position défavorable dans la division internationale du travail ».

Pour François Muamba Tshishimbi, le changement de paradigme semble donc être la condition sine qua non pour « développer et pérenniser la coopération inter Sud Global sur fond d’égalité, amitié sincère et davantage gagnant-gagnant ».

Ainsi, il indique qu’en représentant environ 40% du Produit intérieur brut (PIB) mondial et 85% de la population mondiale, les pays du Sud jouent un rôle de plus en plus prépondérant dans les affaires internationales. Par ailleurs, souligne-t-il, le commerce du Sud représente une part croissante du commerce mondial, passant de 17% en 2005 à 28% en 2021. Et depuis 2019, la valeur du commerce Sud a fortement augmenté d'environ 50%, d'après le rapport des Nations Unies sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) de 2022. Ces statistiques nécessitent donc un accompagnement de la part de Chine dans ses cooperations économiques avec ces Etats.

Le coordonnateur du conseil présidentiel de veille stratégique a également salué le lancement de l’Alliance des Groupes de réflexion du Sud. Pour lui, ce cadre est une « initiative féconde », et a rassuré que non seulement la RDC la soutient mais souhaite également y jouer un rôle actif comme « plaque tournante dans la sous-région d’Afrique ». 

Il faut tout de même rappeler que l’Alliance des Groupes de réflexion du Sud est une initiative de la Chine, qui s'identifie comme un cadre d’accompagnement des pays en voie du développement. Cette Alliance pourra permettre le renforcement de la coopération stratégique avec l'ensemble des pays du Sud émergents et moins avancés. Pour la chine, cette cooperation doit se faire sur base d'équité et de respect de la spécificité de chaque pays.