Alors que le débat autour de la révision ou le changement de la constitution en RDC divise la classe politique et suscite de vives réactions de part et d’autre, la plateforme des jeunes « Tous pour le Congo » organise un dialogue autour de cette question du 4 au 5 décembre prochain à Kinshasa.
L’activité vise à réunir des jeunes à la fois de la majorité, de l’opposition et de la société civile. Des délégués des partis politiques de l’Union sacrée, de l’opposition, de la jeunesse estudiantine, des jeunes entrepreneurs et parlementaires y sont aussi attendus.
Cette réflexion de deux jours autour de l’épineuse question sur le changement ou la révision de la constitution aura, entre autres, pour but : de recueillir les avis de toute tendance confondue sur le changement de la constitution ; Ressortir les avantages et les inconvénients du changement de la constitution ; Définir le rôle que doivent jouer les jeunes dans ce processus ; Elaborer une feuille de route à adresser au chef de l’Etat reprenant les recommandations sur le changement ou la révision de la constitution.
D’après Rabbi Nkulambe Mola, coordonnateur adjoint en charge de l’administration de la plateforme « Tous pour le Congo », plusieurs intervenants vont exposer lors de ces échanges. Les participants, indique-t-il, vont se retrouver également dans des travaux en carrefours pour des ateliers.
Le projet de réforme constitutionnelle, défendu par Félix Tshisekedi, inclut la création d'une commission nationale multisectorielle pour proposer une nouvelle constitution adaptée aux réalités du pays. L'UDPS a officiellement lancé une campagne de sensibilisation pour mobiliser en faveur de cette réforme.
Cependant, ce projet divise. Le Front Commun pour le Congo (FCC), principal bloc de l'opposition, a rejeté ces arguments, réfutant notamment l'idée que la constitution actuelle ait été imposée par des acteurs étrangers. Il appelle à une mobilisation contre le projet de changement.
La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), par la voix de son secrétaire général, Donatien Nshole, a également exprimé son inquiétude, exhortant le président Tshisekedi à écouter les aspirations de la population et non les "conseils de ses collaborateurs".
Des organisations de défense des droits des femmes ont également fait entendre leur voix, s’inquiétant des répercussions potentielles de cette réforme sur les droits des femmes.
Constant Mutamba, ministre d'État à la Justice, a soutenu le projet en plaidant pour une révision des lois en accord avec le contexte national.