La Fondation internationale pour les systèmes électoraux (IFES), avec le soutien du Bureau des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement (FCDO), a lancé ce mercredi 25 juin le forum de renforcement du leadership féminin, qui se tient du 25 au 26 juin au Cercle Kinshasa-Gombe. Cette rencontre de deux jours réunira 100 jeunes femmes leaders issues des universités et organisations de la société civile de la République démocratique du Congo (RDC).
Ce forum s’inscrit dans le cadre du programme « IFES Leadership Club », un cercle de discussion et de réflexion destiné à promouvoir l’engagement des jeunes femmes, qui a pour objectif d’accompagner les jeunes femmes aspirant au leadership, améliorer les connaissances en matière électorale, inspirer une nouvelle génération de femmes leaders capables d'influencer et de prendre des décisions efficaces, tout en encourageant des prises de décisions inclusives et impactantes.
Dans son mot d’ouverture, la Directrice pays de IFES en République démocratique du Congo, Edna KOSKY, a salué l’appui financier du bailleur de fonds FCDO, qui constitue un accompagnement crucial pour le développement et l’autonomisation des femmes en RDC.
Cette première journée a été marquée par deux panels. Le premier, consacré à la gouvernance inclusive et au rôle des jeunes femmes, qui a rassemblé des représentantes du ministère des Affaires étrangères et du ministère délégué en charge des personnes vivant avec un handicap.
Carine Kela, point focal genre au ministère des Affaires étrangères, a partagé l’expérience de la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères Thérèse Wagner comme modèle d’audace, de résilience et d’engagement au service de la diplomatie. « Il était important de présenter aux jeunes filles un exemple concret de leadership féminin dans la haute administration, pour leur insuffler l’envie de rêver grand, avec confiance et estime de soi », a-t-elle expliqué.
Maître Henry Otshudi Ekenge, directeur de cabinet au ministère délégué en charge des personnes vivant avec un handicap, a mis en avant le parcours de la ministre Irène Esambo. Un témoignage qui rappelle les barrières surmontées par cette dernière pour faire émerger un ministère plein exercice dédié aux personnes vulnérables. « Le message adressé aux jeunes femmes est clair : le leadership ne s’improvise pas, il se construit avec courage, engagement et vision », a-t-il souligné, tout en appelant à une meilleure inclusion des jeunes dans les politiques publiques, y compris dans le secteur d’emploi.
Diplomatie et inclusion : regards croisés d’ambassadrices
Le second panel a abordé la question : « Jeunes femmes et diplomatie : renforcer la voix féminine pour une diplomatie inclusive et innovante ». deux ambassadrices en poste en RDC ont pris la parole : S.E. Alyson King (Grande-Bretagne), S.E. Lucy Tamlyn (États-Unis) et la Représentante de l’ambassadrice de la Belgique DEBRUYNE Lot chargée d’affaires par intérim au sein de l’ambassade de la Belgique. À travers le récit de leurs parcours diplomatiques, elles ont évoqué les obstacles rencontrés dans des environnements parfois très masculins, tout en mettant en avant les leviers d’accès et les compétences nécessaires pour intégrer le monde de la diplomatie.
Les échanges, animés par les questions spontanées des participantes, ont permis d’aborder des enjeux concrets : équilibre vie professionnelle et personnelle, stéréotypes de genre, accès à la formation et représentation des femmes dans les postes à responsabilité.
Un programme de mentorat personnalisé, assuré par les intervenantes, accompagnera les jeunes participantes bien au-delà de cette rencontre. Par ailleurs, l’initiative sera déployée progressivement dans les 26 provinces du pays, avec la création de clubs de leadership au sein des universités, dans l’objectif de consolider les compétences clés et de favoriser une participation active des jeunes femmes dans la gouvernance locale et nationale.
Nancy Clémence Tshimueneka