RDC-France: évaluation des projets financés par les Contrats de Désendettement et de Développement (C2D)

C2D
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Le ministre Congolais des Finances Doudou Fwamba Likunde et Rémi Maréchaux, Ambassadeur de France en RDC ont présidé la réunion du comité d'orientation et de suivi (COS) des projets financés par les Contrats de Désendettement et de Développement (C2D) signés entre les deux pays. Cette réunion a été l’occasion de faire un point sur l’avancement desdits projets.  

Le C2D est un mécanisme de financement par lequel la RDC rembourse la dette qu’elle doit aux institutions françaises et la France reverse via l’Agence française de développement (AFD), les échéances remboursées sous forme de subventions pour financer de nouveaux projets de développement.

En présence de Jean-Pierre Lihau, Raissa Malu, Constant Mutamba, respectivement VPM, chargé de la Fonction Publique, ministres  d'État en charge de l'éducation nationale et de la Justice, et Safi Ibrahim,  Directrice de l'AFD ainsi que les représentants de la société civile,  Félicien Mulenda, le coordonnateur technique du comité des réformes économiques (CTR) a présenté l’état d’exécution des projets financés et instruits par l’AFD en lien avec les ministères sectoriels bénéficiaires.

“Le C2D 1 a joué un rôle essentiel dans l'accompagnement des stratégies sectorielles visant à lutter contre la pauvreté et à favoriser la croissance. Les membres du comité ont constaté des résultats tangibles en matière d’accès à l’éducation, de développement de la formation professionnelle, d’accès à l’eau potable à Kinshasa, ainsi que d’augmentation des recettes de l’Etat”, renseigne l'ambassade de France.

À titre illustratif, il a évoqué notamment :

● Éducation : 700 salles de classe construites, refinancement des salaires de 28 650 enseignants,et formation de 26 000 enseignants et directeurs dans les provinces de Kinshasa, Bandundu et Kongo-Central ;

● Formation professionnelle : des centres INPP construits, réhabilités et équipés (Goma,Mbandaka, Bagira, Boma et à Kisangani), renforcement des parcours de formation, création d’un Fonds d’Innovation et d’une commission nationale de certification professionnelle ;

● Eau : 23 mini-réseaux de production et de distribution d’eau potable créés dans 24 quartiers périphériques de Kinshasa, bénéficiant à plus de 400 000 personnes ;

● Gouvernance financière : Informatisation de la chaîne de recettes via la mise en place d’un réseau de fibre optique reliant les régies, la Banque centrale et le ministère des Finances (REDOFIE) ; mise en place d’un entrepôt de données financières de l’Etat, création d’une procédure informatisée d’encaissement et de recouvrement des impôts et taxes perçues par les banques, et développement de logiciels de gestion des droits et des impôts.

Cette réunion a permis tant à la partie congolaise qu’à la partie française d’exprimer leurs positions et de prendre des décisions au bénéfice de la population.

"Les ministres ainsi que l’ambassadeur de France ont insisté sur l’accélération de la mise œuvre des projets et souligné l’importance d’une bonne coordination pour plus d’efficience. Rémi MARÉCHAUX a également indiqué que les engagements de la France ont significativement augmenté depuis la signature le 7 décembre 2021 du Protocole 2022-2025 entre la France et la RDC pour un partenariat stratégique en matière de croissance durable et inclusive en présence du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo" ajoute le communiqué.

Le groupe AFD s’était engagé à hauteur de 500 M€ sur 4 ans en mobilisant différents instruments financiers, y compris le C2D. À date, cet objectif est largement dépassé puisque près de 530 M€ ont été octroyés témoignant du renforcement des relations entre la France et la RDC. Le premier C2D, d’un montant de 106,35 M€ a été signé en 2014 et un deuxième d’un montant de 64.9 M€ en 2019.

Clément MUAMBA