Le 12 Août dernier a marqué la célébration des 75 ans d'anniversaire des Conventions de Genève. A l'occasion le Comité internationale de la Croix-Rouge (CICR), a organisé conjointement avec l’Ambassade de Suisse en RDC et l’Université de Kinshasa (UNIKIN) une table ronde axée sur la mise en œuvre et l'application du Droit International Humanitaire (DIH) en République Démocratique du Congo, ce mercredi 11 septembre.
Il a été relevé que malgré la ratification universelle des conventions de Genève, plusieurs pays signataires ne respectent pas le droit international humanitaire, ce qui entraîne de nouveaux conflits, des souffrance et des destructions.
« Le comité de la Croix-Rouge en tant qu'organisation neutre et indépendante et ayant pour mission de protéger et d'assister les populations affectées par les conflits, mission qui lui était donnée par les 196 États signataires à la Convention de Genève, y compris la RDC, interagit avec l'ensemble des parties au conflit pour leur rappeler leurs obligations afin qu'ils préservent la vie des populations civiles mais également des combattants mis hors de combat que ça soit les prisonniers ou les blessés de guerre. Le CICR s'assigne pour mission de faire connaître ce droit par l'ensemble des parties au conflit et de les mettre face à leur responsabilité dans le cadre d'un dialogue strictement confidentiel et conforme à son engagement de neutralité et d'impartialité stricte », a déclaré François Moreillon, chef de délégation du CICR en RDC.
Dans la même optique, l'ambassadeur de Suisse appelle toutes les parties prenantes à faire des conventions de Genève une priorité politique.
« Au cœur des Conventions de Genève se trouve notre humanité commune. Ces Conventions fixent des limites à la guerre afin d’en protéger les victimes et, ultimement, faciliter le retour à la paix. Aujourd’hui, nous sommes réunis pour réitérer l’importance de ces conventions et rappeler le fait que le monde entier s’est mis d’accord sur la nécessité de les respecter. La Suisse est dépositaire des quatre Conventions de Genève et de leurs protocoles additionnels. Ainsi, la Suisse a fait du respect, de la promotion et de la mise en œuvre du droit international humanitaire une constante de sa politique étrangère. Surtout la protection des civils dans les conflits armés constitue l’une de nos priorités et la Suisse reste et restera engagée en République Démocratique du Congo, à côté de nos partenaires », a indiqué Chasper Sarott, ambassadeur de Suisse en RDC.
A en croire, Professeur Jean Louis Esambo Kangashe doyen de la faculté de droit de l'Université de Kinshasa, « en tant que Premier responsable de cette faculté, je me devais être présent à la commémoration de 75 ans des Conventions de Genève qui constituent le centre même de loi international humanité à travers le monde. Cette table ronde est importante parce que notre pays a ratifié toutes ces Conventions de Genève sur le droit international humanitaire mais en même temps, notre pays connaît une situation de violation de droit l'homme à divers titre, il était important que nous comme pays victime de ces violations nous puissions réfléchir et voir si le droit international humanitaire est respecté dans notre pays ou pas ».
A l'issue des échanges les recommandations ont été faites au gouvernement, aux acteurs humanitaires et à la société civile notamment : le respect du droit international humanitaire ; intensifier les efforts de répression ; une prise de conscience de toutes les parties en conflit ; structurer l'administration judiciaire etc.
Les Conventions de Genève de 1949 et leurs Protocoles additionnels sont des traités internationaux qui contiennent les règles essentielles fixant des limites à la barbarie de la guerre. Ils protègent les personnes qui ne participent pas aux hostilités (les civils, le personnel sanitaire ou humanitaire) ainsi que celles qui ne peuvent plus prendre part aux combats (les soldats blessés, malades et naufragés ainsi que les prisonniers de guerre).
Les 4 conventions de Genève portent sur :
• 1ère Convention : protection des malades et blessés des forces armées en campagne ;
• 2ème Convention : protection des malades et blessés et naufragés dans les forces armées sur mer ;
• 3ème Convention : traitement des prisonniers de guerre ;
• 4ème Convention : protection des populations civiles.
Grâce Guka