Poursuite ce mercredi 4 août devant le tribunal militaire garnison de Kisangani, de l'instruction de l’affaire de triple assassinat dans une famille. Les renseignants dont le chef du village PK 10, Charles Kanga, sa femme et sa première fille ont rapporté les faits précédant le triple assassinat dans une famille au PK9.
À en croire leur témoignage, une psychose s'était observée au crépuscule du dimanche 25 août, la veille de la commission de fait. Plusieurs habitants avaient vidé leurs maisons partant d'une rumeur qui annonçait une événement malheureux avant le lundi matin. Les renseignants attribuent la rumeur au chef adjoint du village PK 10 qui est aussi prévenu.
Le lundi 25 août à 1h du matin, la rumeur s’est avérée vraie. Un couple et leur enfant ont été tragiquement tués et cinq autres individus de la même famille blessés. D'après un témoin sorti indemne de cet assassinat, 12 personnes ont fait intrusion dans la maison. Pendant que quatre étaient en train de tuer, 8 pillaient la maison.
L'audience de ce mercredi, perturbée par la pluie qui s’est abattue sur Kisangani, a été renvoyée à ce vendredi 6 septembre. Il est prévu des discussions autour des audiences tenues sur le lieu de la commission de fait, à l'hôpital général et à la morgue. La défense a promis de mettre à la disposition du tribunal des vidéos et des audios pour éclairer la composition.
« C'est à l'issue de ce débat autour de ces questions que nous allons accorder la parole à toutes les parties civiles (11) pour conclure. Le ministère public va résumer l'affaire pour requérir les peines et la partie prévenue va plaider », a dit le colonel André Mugumba, instructeur du dossier.
Huit prévenus, dont deux femmes, comparaissent devant le tribunal militaire garnison de Kisangani dans cette affaire. Ils sont sont poursuivis pour terrorisme, participation au mouvement insurrectionnel, assassinat ainsi que coups et blessures volontaires aggravés.
Gaston MUKENDI, à Kisangani