La plaidoirie a débuté dans l’après-midi de ce jeudi 8 août 2024 dans l’affaire de déguerpissement des occupants de l’immeuble Kamul Inter et de l’attaque de la résidence du Président honoraire, Joseph Kabila. Sont impliqués, 65 prévenus dont la majorité se réclament politiciens, membres de la Force du progrès, affilié au parti politique à l’UDPS dans sa branche de la jeunesse.
L’étape de l’instruction a été clôturée ce mercredi lors de la quatrième audience de cette affaire devant le tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe, siégeant en matière de flagrance. Les audiences foraines se tiennent à l’Inspection Provinciale de la Police de la ville de Kinshasa.
Les membres de la Force du progrès, notamment Ngandu Wa Ngandu Kennedy et consorts, Monsieur Kabamba Mulumba Etienne et le bâtonnier Kalengi Laurent sont poursuivis pour association des malfaiteurs, vol à l'aide de violence, destruction méchante, tentative de meurtre, incitation des enfants à la criminalité et rébellion. Ils risquent une condamnation à la peine de mort.
Pour mieux préparer sa plaidoirie, la défense avait sollicité la comparution des chefs policiers qui avaient envoyé des éléments de la police sur le lieu de la commission des infractions car elle estime que ces policiers n’ont pas uniquement fait le travail pour lequel ils avaient été dépêchés.
Ainsi, le commandant de la Légion Nationale d’Intervention a comparu et a indiqué qu’il avait reçu des réquisitions et des actes de plusieurs autorités judiciaires lui demandant de prêter main forte à un huissier de justice qui exécutait une décision judiciaire ayant ordonné le déguerpissement des occupants de l’immeuble se trouvant sur l’avenue Uvira, dans la commune de la Gombe.
Le tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe a également reçu à titre de renseignant, Delphin Kingombe, le commandant qui dirigeait l’équipe des policiers chargés de prêter main forte à l’huissier. D’après lui, les travaux se déroulaient paisiblement, l'huissier et ses hommes ont fait sortir les biens pendant 15 minutes avant qu’un autre groupe, conduit par un policier plus gradé, ne vienne leurs demander d’arrêter. C’est ainsi que le commandant s’est exécuté, a pris l’huissier, avant de quitter les lieux. Bien avant leur départ, les désordres avaient déjà commencé , a-t-il soutenu.
Les parties civiles demandent réparation pour des dommages subis lors de l’assaut du 31 juillet. Kabuya Maurice, Kabangu Jacques, Mujinga Mado, la famille Kobanghe, Junior Mwabilu, Carole Mwabilu font partie de la partie civile. Olive Lembe s’est également constituée partie civile suite à l’attaque de sa résidence le même jour. Les parties civiles réclament des réparations allant jusqu’à plus de 10 millions USD.
Kuzamba Mbuangu