Le tribunal militaire de Kinshasa/Gombe poursuit ce vendredi 12 juillet l’audition des prévenus dans l’affaire coup d’Etat manqué le 19 mai à Kinshasa. Parmi les prévenus déjà interrogés, Jean-Jacques Wondo, expert militaire Belgo-Congolais. Ce dernier est présenté par le ministère public comme un stratège proche de Christian Malanga. Plusieurs griefs sont retenus contre Wondo, notamment association des malfaiteurs et attentat.
Le ministère public, le Lieutenant Colonel Radjabu Bashiru Innocent reproche à Jean-Jacques Wondo d'avoir supprimé une série de messages dans son téléphone lors de la réunion de crise tenue à l'ANR après la tentative de coup d'État. Dans son intervention lors de l'audience tenue lundi 8 juillet dernier, ce magistrat du parquet a sollicité du tribunal l'intervention d’experts pour scruter les différents téléphones de Jean-Jacques Wondo ainsi que ses différentes conversations.
"Comme votre instruction monsieur le Président est très sage et intelligente lors de cette réunion de crise vous l'avez relevé, le prévenu Jean-Jacques Wondo efface les messages dans la précipitation dans son téléphone, il cherche même comment quitter le pays dans la précipitation. Il a cherché seulement ce coup là, il n'attendait que la prise des pouvoirs comme ça a échoué, il faut aller vite en Belgique. Nous avons requis les services de Cyber défense, nous formulons cette demande au Tribunal, les rapports versés au dossier, qu'ils viennent nous expliciter si réellement le prévenu sera dédouané", a déclaré le magistrat Radjabu Bashiru Innocent.
À en croire ce magistrat du parquet, Jean-Jacques Wondo était ministre de la défense dans le gouvernement mis en place en exil par Christian Malanga. Pour lui, en mettant son véhicule à la disposition de la bande de Christian Malanga, le prévenu Jean-Jacques Wondo fait partie de l'association des malfaiteurs.
"Lorsqu'on donne un véhicule en usurpateur du pouvoir, on est dans l'association des malfaiteurs, c'est un associé de Malanga, il se souvient du ministère de la défense jadis là-bas en Europe, il croit qu'il le serait ici facilement, voilà pourquoi l'expertise versée au dossier veut à ce que ces experts viennent nous étaler tout ce qu'ils ont rencontré dans les téléphones du prévenu Jean-Jacques Wondo" a-t-il chargé le prévenu.
En réaction, cette suggestion sera examinée pour juger de l'opportunité de cette initiative.
Depuis le début de la phase interrogatoire, le Tribunal a déjà auditionné plusieurs assaillants notamment Mr Youssouf Ezangi britannique d'origine congolaise considéré comme recruteur, Marcel Malanga fils de Christian Malanga, Benjamin Zalman, Taylor Thomson et Jean-Jacques Wondo
Clément MUAMBA