Procès coup d'État: le ministère public décrit Jean-Jacques Wondo comme un “stratège” et proche de Christian Malanga à qui il avait donné un moyen de locomotion

Jean-Jacques Wondo
Jean-Jacques Wondo

Une nouvelle audience est prévue ce vendredi 12 juillet à la prison militaire de Ndolo. A la dernière audience le lundi 8 juillet dernier, le ministère public a affirmé que le prévenu Jean-Jacques Wondo avait donné son véhicule (dotation de l'ANR) à Christian Malanga la nuit du 19 mai 2024, jour de tentative de coup d'État. Pour l’Auditeur militaire, M. Wondo est un proche de Christian Malanga depuis la Belgique où il vivait avant de rentrer au pays et intégrer l'agence nationale des renseignements (ANR).

"Le prévenu Jean-Jacques Wondo Omanyundu, un habitué de Christian Malanga, son ami de longue date en Europe dans des contacts, des conciliabules, des pourparlers, étant déjà en Europe. C'est l'historique. Dans un contact avec le prévenu Jean-Jacques Wondo on lui a proposé le poste du ministre de la défense dans un gouvernement en exil par qui ? Par Christian Malanga. C'est peut-être aujourd'hui qu'il jette l'opprobre. Il a compris mais en Europe-là tout était bien, ministre de la défense du gouvernement en exil, ça signifie qu'un gouvernement qui s'oppose au gouvernement en place", a soutenu le ministère public.

À lui de poursuivre :

"Étant déjà au pays, il œuvre à l'ANR comme conseiller de l'administrateur, nous l'avons mis dans le dispositif ici pour des faits précis d'association des malfaiteurs avec une bande armée, Jean-Jacques Wondo jouant un rôle de fournisseur d'un moyen de transport au profit de Malanga Christian. On ne peut pas confier un poste de ministre de la défense à un moindre. C'est un homme qui s'y connaît. Il  est stratège, nous le suivons régulièrement à la Radio Okapi. C'est un stratège, c'est un homme poussé par le raisonnement quand vous le suivez".

Pour le ministère public, le prévenu Jean-Jacques Wondo doit dire au Tribunal où se trouve cette jeep qui était un bien public mis à sa disposition.

"Ce moyen de locomotion, c'est un véhicule de l'État, une dotation de l'État. Il doit nous dire où se trouve ce véhicule,  une dotation de l'ANR, le véhicule de l'État. L'État en a besoin pour ses services. Il fournit à Christian Malanga la Jeep, le moyen de locomotion. La Jeep, nous la connaissons de marque Hyundai Tucson, immatriculée 5260 BH/01, dotation de l'ANR,  où est cette Jeep ? Cette jeep a servi à Malanga de moyen de locomotion chef des bandes", a fait remarquer ce magistrat du parquet.

Depuis le début de l’instruction, le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe a déjà interrogé plusieurs assaillants notamment Youssouf Ezangi, britannique d'origine congolaise et considéré comme recruteur, Marcel Malanga,  fils de Christian Malanga, Benjamin Zalman, Taylor Thompson et Jean-Jacques Wondo 

Clément MUAMBA