L’Est de la RDC peut souffler un petit peu- du moins si la consigne de trêve est respectée- en ce qui concerne la situation sécuritaire désastreuse qui prévaut depuis de nombreuses années. Les rebelles du M23 principalement, soutenus par le Rwanda, et d’autres groupes armés observeront 14 jours de trêve dans leurs offensives contre les FARDC, entre le 5 et le 19 juillet.
Cette décision a été rendue public par les Etats-unis un jour avant le début de cette période qui permettra le retour des déplacés dans leurs milieux, mais aussi l’accès des humanitaires où ils interviennent. Près de 3 millions de personnes sont déplacées internes au Nord-Kivu. Des centaines de milliers sont concentrés autour de Kanyabayonga depuis l’intensification des combats fin juin dans le territoire de Lubero.
Les parties au conflit se devront de faire taire leurs armes, à permettre le retour volontaire des personnes déplacées et à fournir au personnel humanitaire un accès sans entrave aux populations vulnérables. La trêve couvre les zones d'hostilités qui touchent le plus les populations civiles.
Cette trêve obtenue sous la facilitation américaine a été saluée par différentes chancelleries occidentales, commençant par la maison blanche. L'Union Européenne a salué cette décision et espère qu’elle permettra de construire une paix durable. Pour l'UE, la situation humanitaire dramatique dans la région souligne la nécessité urgente de mettre un terme immédiat à la violence.
Du côté du Royaume de la Belgique, on estime que c'est une étape importante pour alléger les souffrances et protéger des millions de vies. Pour la MONUSCO, cette trêve doit conduire à la cessation "immédiate" des hostilités pour le retour de la Paix dans l'Est de la République Démocratique du Congo.
L’initiative américaine intervient dans un contexte d’intenses combats au Nord-Kivu entre l’armée congolaise (FARDC) et les rebelles du M23 soutenus par les Forces rwandaises de défense (RDF). La coalition M23-RDF continue d'intensifier son emprise dans la province du Nord-Kivu.