L'agriculture sur brûlures fait partie des moteurs de la déforestation. Ce qui contribue au réchauffement climatique. Pour lutter contre ce type d'agriculture, la Société Era Congo Wildlife Work Carbone a initié plusieurs actions dans différents villages de la province de Maï-Ndombe.
Au village Patambalu, la société utilise des boutures améliorées appelées “Obama” cultivables seulement sur les enchères.
Cette bouture présente plusieurs avantages par rapport aux boutures traditionnelles. “Obama” demande peu d'efforts mais augmente la production afin lutter contre la malnutrition tout en sédentarisant leurs activités champêtres comme l'explique M. Evariste Lokili, Coordonnateur chargé de l’engagement communautaire Era-Congo.
“ Nous avons amené des boutures améliorées de manioc appelées “Obama” qui ne se cultivent que dans les enchères. Ceci c'est pour permettre à la communauté de ne plus aller cultiver sur des nouvelles portions de terre en détruisant la forêt mais plutôt cultiver sur le même endroit et augmenter la production. L'avantage de cultiver sur les enchères est que la communauté à moins de travail. Les cultivateurs n'auront plus à défricher la terre”.
Une autre initiative est celle d'une palmeraie au village Mpili. Étendue sur une superficie de 4 hectares, cette palmeraie est un espoir pour les communautés dont l'activité principale est la production de l'huile de palme. La race de palmier nain utilisée permet aux communautés de récolter des régimes dans une courte période. L'objectif c'est d'accroître l'espace afin de mettre en place une huilerie semi-industrielle.
En plus de l'apiculture développée au village Ikita au profit de la communauté autochtone “Pygmées”, Era Congo développe également la pisciculture. Cette activité permet de repeupler le lac mais aussi de lutter contre la malnutrition.
“ À l'époque, il y avait 66 espèces ici dans le lac. Maintenant tout cela a diminué progressivement. Il y a également la démographie dans la province de Maï-Ndombe. Dans chaque étang, nous avons mille poissons qui vont se reproduire. Nous nous attendons à au moins 500 kg de poissons. On est débordé par la demande en poissons dans les villages”, explique Claude Mundezi, pisciculteur.
Pour le moment, 25 étangs sont déjà fonctionnels sans compter les cages flottantes sur la rivière Mpongoboli, village au LOOMBE où il y a également l’enclos des bêtes.
Pour rappel, en 2011, l’entreprise canadienne Ecosystem Restoration Associates (ERA) avait signé un contrat de gestion avec le gouvernement de la RDC relatif à une ancienne concession d’exploitation forestière d’environ 300 000 hectares, limitrophe des rives occidentales du lac Mai-Ndombe dans la province qui porte le même nom. Le commerce de carbone et la génération de crédits de carbone à travers la préservation et l’amélioration des forêts est l’objectif principal du projet ERA.