Sud-Kivu : les étudiants décrètent deux jours de grève pour dénoncer l'agression rwandaise via le M23

Une artère de la ville de Bukavu
Une artère de la ville de Bukavu

Des étudiants de différentes institutions d’études supérieures et universités de la province du Sud-Kivu ont entamé un mouvement de grève de deux jours pour dénoncer l'agression rwandaise via la rébellion du M23 au Nord-Kivu, et la situation humanitaire et sécuritaire qui sévit dans plusieurs territoires de cette province.

Des étudiants ont été renvoyés par leurs camarades qui ont initié ce mouvement de grève et contestation. Pour le porte-parole provincial des étudiants, c'est une manière de se solidariser avec les victimes des massacres depuis des années.

"Nous avions d'abord suspendu les cours sur toute l'étendue de la province pour deux jours soit ce lundi 12 au mardi de ce 13 février 2024 pour rendre hommage à nos concitoyens victimes des guerres au Nord-Kivu et solidariser avec nos militaires aux Front", dit à ACTUALITE.CD Anicet Fahamu porte parole provincial des étudiants du Sud-Kivu.

Au Sud-Kivu, un sit-in est même prévu au gouvernorat de province pour dénoncer cette situation.

"Le 13 février nous allons encore manifester, nous allons porter les habits de couleur noire, avec des bougies à la main et nous serons au gouvernorat à partir de 16h30 pour manifester", ajoute Fahamu.

Depuis le début des affrontements au Nord-Kivu, l'année académique a été perturbée pour certains  étudiants natifs de la province du Nord-Kivu, ce qui motive la tenue de ces deux journées par le collège des étudiants du Sud-Kivu.

Justin Mwamba