À Kisantu, dans la province du Kongo central, loin de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, les membres de la task force riz du ministère de l'agriculture s'étaient retirés, du 05 au 10 novembre, soit soit 6 jours d'affilés, pour l'élaboration des notes conceptuelles en vue de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Développement de la Riziculture, deuxième génération (SNDR II), dans le cadre de la Coalition Africaine de Développement de la Riziculture et (CARD).
Ces assises, financées par le Japon, à travers son Agence de Coopération Internationale (JICA), dont le but est de doubler la production du riz en RDC, ont abouti à l'élaboration de 7 notes conceptuelles, avec différentes thématiques ayant trait notamment aux aménagements hydroagricoles dans la promotion de riz irrigué, la gouvernance dans le secteur du riz, l'amélioration de la productivité du riz.
« Dans le cadre de la CADR, la Coalition Africaine pour le Développement de l'Agriculture il est question de pouvoir booster la production du riz dans les pays membres, doubler la production. Cette phase va jusqu'en 2030. Après avoir élaboré et revu notre stratégie, il a fallu valider cette stratégie. C'est ce qui était fait au mois de mars. Quand on valide, il faut passer par l'étape qui suit, c'est l'élaboration des notes conceptuelles, des idées des projets, par apport aux axes prioritaires déclinés dans notre stratégie pour ressortir à la fin des projets, afin que ces projets puissent booster le secteur du riz en RDC. À l'issue des travaux de Kisantu ici, nous avons travaillé sur sept notes conceptuelles, avec différentes thématiques ayant trait aux aménagements hydroalcoolique dans la promotion de riz irrigué, il y a la gouvernance dans le secteur du riz, il y a l'amélioration de la productivité du riz en améliorant la fertilité du sol, et puis il y a les aspects sur la production elle-même», a expliqué Mr King Kingonzo, point focal de la JICA.
D'après lui, il y a un déficit en RDC : la production locale du riz, qui tourne autour de 35%, ne satisfait pas le besoin de la population, d'où l'un des objectifs de produire, d'ici 2030, une quantité d'au moins 2 millions de tonnes de riz PADI.
« La RDC a adhéré à cette coalition pour booster sa production, parce qu'il y a un déficit : la production locale du riz en RDC ne satisfait pas le besoin de la population. Donc le taux de satisfaction de la production locale tourne autour de 35%, nous continuons à importer. On s'est donné un objectif ici, parce que la stratégie va aller jusqu'en 2030, elle va coïncider avec les ODD, les outils de développement, la lutte contre la faim, la pauvreté, c'est de produire au moins 2 millions de tonnes de riz PADI d'ici 2030», a-t-il indiqué.
M. Kingonzo a, par ailleurs, salué la JICA, qui, selon lui intervient de plusieurs manières, notamment dans le financement des activités de la task force riz, au renforcement des capacités de ses membres à travers des formations au pays et au Japon.
« La JICA, d'abord faut vous dire qu'elle est , a été au début, donc elle fait partie de cette coalition. De plusieurs manières la JICA nous accompagne, en renforçant par exemple la capacité des acteurs dans la filière de riz, par des formations que nous allons suivre, soit au Japon soit ici sur place. Mais aussi, la JICA nous aide à financer les activités de la task force riz, et l'objectif, comme je l'ai toujours dit, est de nous aider à booster notre production. La JICA a un champ expérimental de la production de semences de riz à Mikonga», précise-t-il.
Pour sa part, Mr Ibrahima Sall, Consultant Régional de la CARD, a exprimé son satisfecit sur la réussite de ces travaux. Il s'est félicité de l'atteinte de 3 objectifs que le CARD s'était assigné, à savoir l'élaboration des notes conceptuelles, des idées des projets, rencontrer un certains nombre de partenaires pour faire un plaidoyer pour l'accompagnement de ces projets ainsi que l'accompagnement du secrétaire général du ministère de l'agriculture, qui leur a rassuré en leur montrant l'engendrement du ministère pour appuyer la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Développement de la Riziculture (SNDR).
La RDC a adhéré à la Coalition Africaine de Développement de la Riziculture depuis 2008, l'année qui a vu les premiers travaux de renforcement des capacités sur la riziculture, mais dont le bilan, dressé en 2018, s'est montré mitigé. Et pour permettre à la RDC d'atteindre l'autosuffisance et de devenir le grenier à riz de l'Afrique centrale, le CARD s'engage à mettre le pays sur la trajectoire, avec comme objectif de produire, avec les stratégies définies, 2. 200.000 tonnes de riz.
Jordan MAYENIKINI