La coordination estudiantine de l'Institut facultaire des Sciences de l'information et de la communication (IFASIC) a organisé le 06 novembre 2023 à Kinshasa, un atelier de réflexion autour du thème : « L'impact des femmes dans la science, la technologie et l'innovation : défis, réussites et perspectives. » Le but de cette activité était d'amener la femme congolaise à repenser son leadership et donner le meilleur d'elle-même pour le développement de la RDC.
Pour le député national Bernard Kayumba qui a participé à cette rencontre, le fossé entre les sexes dans le domaine des sciences et de la technologie en RDC commence dès l'école primaire, perpétué par les stéréotypes et les préjugés de la société, et continue de s'aggraver à chaque étape scolaire. Pour réduire ces inégalités, il invite la femme à s'impliquer davantage dans tous les domaines de la vie, surtout ceux de la science et des nouvelles technologies pour l'essor de la RDC.
"Les femmes ne doivent pas se laisser influencer par les stéréotypes et préjugés sociaux. Elles doivent continuer à poser des actes concrets et de grande envergure pour élever le Congo. De même que la femme et la jeune fille jouent un rôle majeur dans l'avancement de l'éducation au sein de la famille et de la communauté tout entière, elles doivent jouer ce rôle dans l'évolution scientifique et technologique. Pour y arriver, elles doivent faire de leur participation dans ces domaines une priorité."
Il a appelé à un effort collectif pour promouvoir davantage l'égalité des sexes dans la « technologie » et autonomiser les filles. Bernard Kayumba a également recommandé d'améliorer l'accès des femmes et des filles à l'éducation et à la formation en matière de Sciences, Technologie, Ingénierie et Mathématiques (STIM) grâce à des bourses, des programmes de mentorat, des stages, des clubs et des concours axés sur la technologie.
À l'en croire, les femmes et les filles ont apporté des contributions importantes à l'innovation, mais elles restent sous-représentées dans les STIM en RDC. Elles occupent moins d'un tiers des postes dans le secteur technologique et seulement 22 % des emplois dans le domaine de l'intelligence artificielle (IA).
L'UNESCO a estimé en 2021 que 45 à 55 % des étudiants dans le monde inscrits à la maîtrise et au baccalauréat (licence) étaient des femmes. Toutefois, dans les domaines scientifiques tels que l'ingénierie et l'informatique, les femmes représentent en moyenne un pourcentage beaucoup plus faible des diplômés de l'enseignement supérieur.
Dans les carrières universitaires, selon un rapport de l'Unesco publié en 2023, les femmes représentent 30 % des chercheurs dans le monde et seulement 12 % des membres des Académies nationales des sciences, avec des proportions encore plus faibles dans les pays à faible revenu. C'est également le cas dans les domaines de haute technologie tels que l'intelligence artificielle (IA).
Nancy Clémence Tshimueneka