Ce 06 avril a été une journée fériée en République Démocratique du Congo. Instituée par le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, cette date commémore l’œuvre de Simon Kimbangu ainsi que la conscience africaine. Contactée par ACTUALITÉ.CD, des femmes fidèles de cette confession ont donné leur point de vue de cette première reconnaissance.
« Le prophète Simon Kimbangu a été un modèle de résistance et aujourd'hui plus encore, le congolais a besoin d’être résistant face à la balkanisation que veulent nous imposer certaines puissances. La reconnaissance de son combat tombe à point nommé », souligne Chérine Luzaisu, batonnier du Kongo-central.
Princesse Watuwila est une artiste humoriste. Kimbanguiste depuis son enfance, elle attendait impatiemment une reconnaissance du gouvernement congolais par rapport à l’engagement de Simon Kimbangu.
« Je suis contente parce qu'il était temps de donner une journée mémorable à papa Simon Kimbangu, lui qui s'est battu contre l'oppresseur blanc. A l'époque, il avait prédit la décolonisation dans l’une de ses phrases (Les blancs deviendront des noirs et les noirs deviendront des blancs). Il a fait 30 ans de prison pour avoir eu le courage de libérer la parole pour la cause des noirs. Les miracles qu’il a opérés, sa mémoire méritait d’être honoré pour tous les efforts fournis en faveur de la RDC », a-t-elle fait savoir.
Une date pour le Congo, l’Afrique et le monde
« Nous remercions très sincèrement le Chef de l’Etat pour la consécration de cette date du 06 avril dédiée à Papa Simon Kimbangu et à la conscience africaine. Cela a également pour objectif d’expandre cette œuvre grandiose de Papa Kimbangu que l’on reconnaît difficilement en RDC, en Afrique ou au-delà de nos frontières », constate Belinda Luntadila, rapporteure honoraire de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), Présidente d’une ONG, le Réseau 2 Congo Genre et Développement (R2Congo) qui existe depuis 2008.
Et d’ajouter, « Il ne s’agit pas d’une célébration exclusive pour les fidèles kimbanguistes, mais d’une célébration pour les africains et le monde entier. Des familles ont perdu la vie, certains ont été séparés de leurs proches à cause de ce combat. L’épouse de Papa Kimbangu, Maman Muilu a mené un combat pour poursuivre cette œuvre car ses enfants étaient encore en bas âge. (…) Je salue tous ceux qui ont œuvré à ses côtés, et remercie ceux qui ont œuvré pour rendre ce jour, qui correspond à la création de l’église, aussi mémorable ».
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Prisca Lokale