Kwamouth : les villages Falwo et Mbenzale vidés de leurs populations suite aux rumeurs sur une attaque imminente 

Carte du territoire de Kwamouth
Carte du territoire de Kwamouth

Les villages Falwo et Mbenzale dans le territoire de Kwamouth (Mai-Ndombe) se sont vidés de leurs populations depuis mercredi dernier après la découverte par les habitants, des tracts annonçant une attaque d’assaillants armés entre jeudi et vendredi dans ces entités.

La société civile de Kwamouth parle aussi des lettres rédigées par les assaillants pour annoncer cette éventuelle attaque.

" Il y a menace d'attaque contre les villages Falwo et Mbenzale. La population étant prudente s'est déplacée parce qu'elle a vu des tracts, des lettres disant qu'ils vont attaquer les villages. La lettre a été déposée à l'entrée du village. Ce sont les assaillants qui ont déposé cette lettre", a dit à ACTUALITE.CD Martin Suta, président de la société civile de Kwamouth. 

La société civile demande aux forces de sécurité de procéder à un bouclage dans les villages précités pour protéger les populations. 

Les populations en déplacement se sont réfugiées dans le territoire de Bagata (Kwilu).

"La population est en débandade suite aux tracts jetés par les assaillants préméditant que dans les 48 heures qui vont suivre, ces deux villages seront vidés. La population de Mbenzale a traversé pour fuir à Takondi en face du territoire de Bagata et ceux de Falwo sont venus à Kimpana groupement et Fatundu",  a indiqué le député provincial élu de Kwamouth, Moïse Makani.

Outre les attaques contre les embarcations sur le fleuve Congo, plusieurs habitants vident leurs villages suite aux rumeurs depuis l'attaque contre le village Kinsele faisant au moins 15 morts. C'est le cas du village Bisiala qui est aujourd'hui déserté par sa population. 

Plus de 43 000 habitants de Kwamouth ont trouvé refuge au Kwilu, plusieurs autres au Kwango, à Kinshasa, Bolobo et au Congo Brazzaville. 

Déjà dans la province du Kwilu, 31 décès ont été enregistrés dans le camp des déplacés suite aux mauvaises conditions de vie. 

Jonathan Mesa à Bandundu