RDC : Jackson Ausse sollicite le retardement de la clôture de la session de septembre pour des "circonstances graves" qui menacent l'indépendance, la souveraineté et l'intégrité du pays

Photo d'illustration
Le député national Jackson Ausse

Le député Jackson Ausse a saisi, ce vendredi 2 décembre 2022, Christophe Mboso, Président de l'Assemblée nationale pour obtenir le retardement de la clôture de la session prévue pour le 15 décembre prochain.

L'élu d'Irumu évoque pour ce faire, la situation sécuritaire, diplomatique et humanitaire critique qui ne permet pas aux élus un moindre repos.

" Notre pays est en danger. L'indépendance, la souveraineté et même l'ordre administratif de notre pays sont bouleversées depuis un certain moment. Deux de nos provinces sont sous état de siège il y a une année et demie, chose qui n'est pas ordinaire, c'est pour cela qu'on parle d'une situation exceptionnelle. Il y a certains villages, groupements et chefferies et même  territoire sont occupés par des forces négatives locales et même étrangères qui bénéficient du soutien des pays voisins notamment le Rwanda. Vous êtes sans ignorer que nous avons invité d' autres forces armées dans notre pays dont l'armée Ougandaise, organisations régionales aussi en invitent d'autres, les forces kényanes sont là et les autres. Plus de 8 millions des personnes sont des déplacés internes. Si vous voyez  le tableau tel que je l'ai présenté, vous comprendrez avec moi que cet état de chose ne peut pas permettre, surtout pas à une institution telle que le Parlement d'aller en vacances(...) C'est pourquoi j'ai adressé cette lettre ouverte au bureau pour que purement et simplement, la clôture de session en cours qui devrait intervenir ce 15 septembre 2022 soit tout simplement retardée. C'est légal et constitutionnel ", suggère Jackson Ausse.

Il ajoute en s'appuyant sur l'article 144, alinéa 3  de la constitution qui autorise le retardement de la clôture de la session en cas des menaces existentielles pesant sur la République.

Il fait aussi remarquer que cette demande est une forme de solidarité pour ceux de députés qui n'ont nulle part où aller, leurs circonscriptions étant troublées par les affres de la guerre.

Il estime en outre que cette initiative est une réponse à l'appel à la mobilisation générale du Chef de l'État. Pour lui, cette mobilisation générale sous-entend aussi la mobilisation des Institutions. 

" Le retardement de la clôture de la session en cours est aussi une forme de réponse à l'appel du Chef de l'État qui invite à la mobilisation générale. Cette mobilisation générale sous-entend aussi celle des Institutions. Aucune institution de la RDC ne peut être retirée alors que le pays est menacé. Je pense que le Parlement devra rester en plein régime pour surveiller à la minute tout ce qui se passe au pays", estime-t-il.

Il dit aussi que la réponse à cette demande permettra à la représentation nationale de suivre de près la recommandation adoptée par l'Assemblée nationale interdisant notamment tout mixage des rebelles du M23 au sein des forces de l'ordre de la RDC.

Il persiste et signe, la situation actuelle du pays ne permet plus au Parlement de laisser au Gouvernement la charge du Parlement par une nouvelle loi d'habilitation comme ce fut le cas.