Élections 2023: une manifestation à Kinshasa pour protester notamment contre la démarche de certains députés à insérer dans la loi électorale des dispositions visant à exclure certains candidats

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Une manifestation a eu lieu, ce jeudi 19 mai, à Kinshasa dans la commune de Ngaba, pour protester contre la proposition de certains députés à insérer notamment dans la loi électorale en examen, des dispositions tendant à réserver le poste de Président de la République aux seuls congolais de père et de mère.

Ils fustigent en plus le fait que les dispositions fondamentales proposées par le G13 pour les réformes électorales puissent ne pas être retenues. Ils exigent du parlement, une loi électorale inclusive et qui garantit un processus électoral transparent.

"Nous sommes la population Kinoise. Nous sommes sidérés de la façon dont nous voyons le mécanisme bien planifié par les députés nationaux cherchant à réviser la loi électorale pour écarter les autres. En parlant des autres, je dis qu'ils veulent écarter le président Moïse Katumbi des élections de 2023", a dit un des manifestants.

Avant de rassurer sur leur détermination à barrer la route à toute velléité d'une loi taillée sur mesure.

"Nous, la population Kinoise, nous disons non et non. S'il veulent entamer cette procédure d'écarter notre candidat Moïse Katumbi que nous avons opté pour les élections de 2023, ils vont nous rencontrer sur leur chemin", poursuit-il.

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Un autre  manifestant poursuit en interpellant le bureau Mboso et les députés sur la nécessité d'avoir une loi qui garantisse un processus électoral transparent et inclusif.

" C'est pourquoi nous disons au président Mboso, son bureau et aux députés de ne pas commettre l'erreur. Nous les suivons de près. S'ils veulent écarter d'autres candidats pour leurs intérêts personnels et faire de l'Assemblée nationale une dictature, nous refusons. Sinon, nous serons encore dans la rue pour dire non", a averti cet autre manifestant.

Cette proposition de loi modifiant et complétant la loi électorale compte déjà quelques manifestations.

En dehors de celle-ci, le 18 mai, à l'entrée du Palais du peuple à Kinshasa, des organisations œuvrant dans la défense des droits des femmes, des jeunes et des personnes à mobilité réduite ont organisé une manifestation contre les conclusions de la plénière du 12 mai, consacrée à la levée des options politiques. Des dizaines de personnes étaient en sit-in pour exiger le respect de l'article 14 de la constitution dans la réforme de la loi électorale. 

L'examen de cette proposition de loi dite " loi d'arbitrage" a été faite jusque-là, sans l'opposition politique, le FCC qui avait boycotté les plénières exigeant un consensus sur les réformes électorales.

À la dernière plénière de la levée des options politiques, les initiateurs, le G13, avait quitté la salle pour avoir été privé de la parole.

La 14 de 18 réformes proposées par le G18 ont été rejetées. Certaines de celles retenues ont été réécrites.

La proposition de trouve à la commission PAJ qui en fait un examen approfondi. Une option avait été levée pour que les dispositions retenues et celles rejetées en plénière ne soient soumises au débat à la PAJ.

Elle doit présenter son travail le 23 mai prochain.