Session de mars à l'Assemblée nationale: Delly Sesanga insiste sur la finalisation des réformes électorales et appelle à la mobilisation pour le respect du délai constitutionnel

Le député national Delly Sesanga
Le député national Delly Sesanga

Le député national Delly Sesanga s'est exprimé mardi à l’occasion de l'ouverture solennelle de la session parlementaire de mars. Il est revenu sur l'importance de finaliser les réformes essentielles en rapport avec le processus électoral alors que le pays doit organiser les élections l’année prochaine.

"La loi électorale est une nécessité impérative. Sur la révision de la constitution il faut lever une option définitive, il y a d'autres instruments légaux qui doivent suivre la loi sur l'identification des électeurs ainsi que la loi sur l'identification des nationaux parce que je pense que ce sont ces instruments qui vont concourir à l'organisation rapide des élections suivant les options qui doivent être levées. Il nous reste moins de 600 jours pour aller aux élections, j'espère que tout le monde a pris conscience et qu'au cours de cette session nous allons achever ces réformes", a confié Delly Sesanga. 

Pour lui, les contraintes soulevées par la CENI pour une éventuelle impossibilité de respecter le délai constitutionnel dénotent de manque de volonté politique du pouvoir. 

"La première réforme qu'il faut faire c'est l'homme congolais, ce qui nous manque ici c'est la volonté politique, tout a été orchestré justement pour créer les conditions de la non tenue des élections dans le délai. Il est encore temps de mobiliser les efforts et les énergies mais personne n'est dupe de ce qui est fait", a souligné l'élu de Luiza, dans la province du Kasaï Central.

L’échéance électorale est toujours tenable et il n’est pas possible d'évoquer un quelconque glissement ce jour. 

"Ça fait deux ans avec l'appel du 11 juillet 2020 au niveau du G13 que nous avons dit que si on ne prend pas au sérieux la trajectoire des réformes à faire pour aller aux élections en 2023, il risque d'y avoir un glissement, aujourd'hui on a consommé la moitié du temps à ne rien faire et on se réveille un peu en retard et la matrice des contraintes présentées par la commission électorale nationale indépendante est susceptible d'être traitée, on peut adresser chacune de ses contraintes pour éviter qu'il y est un glissement au bout, nous n'acceptons pas le glissement, aujourd'hui commencer à parler du glissement c'est entériner une situation des faibles", a-t-il conclu.

La session parlementaire de mars ouverte ce mardi est l’avant dernière session ordinaire avant d’aller aux élections prévues en 2023. Cette session comporte des enjeux politiques de taille. Elle se penchera sur les matières électorales et le contrôle parlementaire tant sollicité par les élus qui accusent souvent le bureau dirigé par Christophe Mboso de bloquer leurs initiatives parlementaires. Dans son discours d'orientation, Christophe Mboso a rassuré ses collègues que les réformes électorales, les questions sécuritaires, le contrôle parlementaire seront bel et bien au centre de cette nouvelle session.

Clément Muamba et Berith Yakitenge