Restitution du patrimoine culturel congolais : la Belgique présente son approche

Thomas Dermine, secrétaire d’État fédéral belge.
Thomas Dermine, secrétaire d’État fédéral belge.

Thomas Dermine, Secrétaire d’Etat chargé de la recherche scientifique de la Belgique était en visite à Kinshasa pour présenter une approche sur la restitution des biens culturels congolais spoliés par la Belgique durant la période de l’Etat indépendant du Congo et celle de la colonisation. Cette approche, présentée en juillet dernier, a été saluée par le gouvernement belge, et est en train de faire l’objet d’une traduction dans un texte législatif qui devra être voté au parlement belge dans les prochains jours.

Son passage à Kinshasa s’inscrit dans le cadre de faire un maximum d’échanges à tous les niveaux avec la communauté congolaise notamment la communauté culturelle, scientifique et politique pour partager cette approche basée sur un dialogue, une collaboration entre la Belgique et la RDC.

L’approche portée par Thomas Dermine a une portée holistique. Elle ne concerne pas une certaine collection où un certain nombre d’objets qui font l’objet d’une révolution pacifique ou d’une attention médiatique particulière. Elle vise à établir un cadre général qui permettra d’investiguer sans passion mais avec une véritable approche scientifique, les demandes de restitution.

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Cette démarche reconnaît la paternité congolaise à tous les objets acquis par la Belgique lors de la période coloniale (1908-1960) et celle de l’EIC (1885-1908) mais ne veut faire la restitution que des objets pour lesquels il y a des preuves historiques dans les études de prévenance qu’ils ont été acquis de façon illégitime lors des pillages, lors des vols ou des massacres.

Basée sur le dialogue entre les deux nations et une construction bilatérale, cette approche prévoit de créer une commission mixte composée d’experts scientifiques congolais et belges sur une base paritaire. Ce sera à cette commission d’analyser les demandes de restitution.

Emmanuel Kuzamba