Ouganda: quatre Somaliens arrêtés après la découverte d'un engin explosif présumé

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La police ougandaise a annoncé mardi l'arrestation de quatre Somaliens soupçonnés d'avoir apporté un engin explosif présumé dans un hôtel qui doit accueillir le président Yoweri Museveni, une semaine après un double attentat qui a fait quatre morts à Kampala. 

Le détonateur a été découvert lundi lors d'une inspection de routine du véhicule des suspects dans l'hôtel Speke Munyonyo situé en périphérie de Kampala, a indiqué à l'AFP un porte-parole de la police Fred Enanga.

"Les services de sécurité antiterroristes ont placé en détention quatre Somaliens", a-t-il ajouté. "Nous devons désormais identifier l'origine de l'engin explosif présumé", a-t-il ajouté.

L'hôtel Speke, qui a déjà accueilli des chefs d'Etat au cours des dernières années et est apprécié des touristes étrangers, doit accueillir jeudi une réunion ministérielle présidée par Museveni.

La police a renforcé les mesures de sécurité au cours des dernières semaines après une série d'attaques meurtrières dans le pays, dont un double attentat suicide la semaine dernière revendiqué par le groupe Etat islamique (EI).

Perpétrés par trois kamikazes, les deux attentats ont eu lieu à deux minutes d'intervalle, d'abord à un check-point près du quartier général de la police, puis à proximité du Parlement, dans le quartier d'affaires de la capitale ougandaise.

La police a attribué ces deux attaques à un "groupe local lié aux ADF", les Forces démocratiques alliées, rébellion née en Ouganda et active depuis 25 ans dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) voisine.

Elles ont été revendiquées par l'EI qui désigne les ADF comme sa "Province d'Afrique centrale" (Iscap en anglais). En mars, les Etats-Unis ont officiellement déclaré les ADF affiliés à l'EI.

La police a indiqué avoir abattu cinq suspects et arrêté 21 personnes dans le cadre de cette enquête.

Ce double attentat intervenait trois semaines après deux autres attaques, un attentat à la bombe contre un restaurant de la capitale le 23 octobre, revendiqué par l'Iscap, et un attentat-suicide dans un bus près de Kampala deux jours plus tard et non revendiqué.

AFP avec ACTUALITE.CD