Kinshasa : Lamuka toujours pas notifié par l’hôtel de ville à propos de l’organisation de sa marche du 29 septembre

Dispersion de la manifestation de Lamuka par la Police
Dispersion de la manifestation de Lamuka par la Police

Alors qu’elle a annoncé pour le 29 septembre prochain une nouvelle marche pacifique pour notamment exiger la dépolitisation de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et les réformes électorales consensuelles, la coalition Lamuka fait savoir que la réponse de l’hôtel de ville consécutive à sa requête sur l’autorisation de cette marche se fait toujours attendre.

D’après Prince Epenge, l’un des communicateurs de Lamuka, le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, est saisi au sujet de cette marche depuis le 17 septembre dernier.   

« Lamuka, nous sommes des patriotes, des légalistes. Nous avons rempli notre part de devoir constitutionnel. Lamuka avait déjà saisi Ngobila depuis le 17 septembre. Ça fait sept jours depuis qu'il est saisi conformément à l'article 26 de la constitution. Nous lui avons indiqué l'itinéraire, nous commencerons au quartier 3, nous allons cheminer par l’Echangeur vers le boulevard Lumumba (1ère rue Limete) jusqu'à la place Triomphale. Le gouverneur est au courant de tout ça. Mais ce qui nous étonne est que malgré les sept jours passés, il n'a pas toujours pris acte », a dit à ACTUALITE.CD, Prince Epenge.

Pour lui, Lamuka a fait son devoir constitutionnel d’informer l’autorité urbaine.

« La constitution nous dit d'informer mais contrairement à ce qu'il a fait avec la marche de l'Union sacrée, ses membres ont marché il y a de cela deux jours et il a pris acte deux jours seulement après leur dépôt de la requête, la police leur a tenue compagnie, ils ont commencé aussi à Tshangu, ils ont cheminé jusqu'à l'Assemblée nationale.  Ngobila n'a pas encore répondu officiellement mais pour nous, cela ne pose pas problème, nous avions rempli notre part d'obligation constitutionnelle conformément à l'article 26 et Ngobila doit aussi remplir sa part puisque l'article 12 de la constitution nous dit que tous les Congolais sont égaux devant la loi », a ajouté M. Epenge.

Ce jeudi, la Commission nationale des droits de l'Homme (CNDH) a, à l’occasion de la publication de son rapport sur les violences policières qui ont émaillé la marche de la coalition Lamuka le 15 septembre à Kinshasa, appelé les autorités de la ville à laisser Lamuka organiser sa marche annoncée pour le 29 septembre. « Pour la manifestation du 29 septembre, nous voulons que de telles erreurs commises par l'hôtel de ville ne se répètent plus, il faut que les partis politiques exercent la liberté des manifestations, il ne faut pas qu'il y ait des violations par rapport à ces droits consacrés dans la constitution », a-t-il souligné.

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Pour rappel, la marche de Lamuka organisée le 15 septembre dernier pour le même motif a été étouffée dans la commune de Masina, vers la place Pascal, dans l’est de Kinshasa. Martin Fayulu et Adolphe Muzito qui étaient en tête de cette manifestation se sont butés à la force policière qui les a contraints à stopper l’élan de la marche. Cette marche a été confirmée en dépit de sa non-autorisation par le gouverneur de la ville.

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Divine Mbala, stagiaire UNIKIN