Marche de Lamuka : la commission nationale de droits de l’homme dit condamner les violences et appelle les autorités au respect du régime d'information

Dispersion de la manifestation de Lamuka par la Police
Dispersion de la manifestation de Lamuka par la Police

La Commission Nationale des Droits de l'Homme, (CNDH) a rendu public ce jeudi 23 septembre 2021 son rapport sur les violences policières qui ont émaillé la marche de la coalition Lamuka le 15 septembre à Kinshasa. Dans ledit rapport, la Commission appelle les autorités à respecter le régime d'information tel que prescrit dans la constitution pour organiser une manifestation publique.

« La CNDH a condamné sans ambages toutes les violations des droits de l'homme perpétrées au cours de cette manifestation du 15 septembre, elle n'a pas seulement condamné mais aussi a aussi formulé des recommandations pour que de telles situations ne reviennent plus et ses recommandations feront l'objet des écrits vis-à-vis des autorités concernées pour que un comportement amélioré dans le futur soit observé entre autres, rester dans la logique de la constitution que le régime d'information soit respecté et aussi vis-à-vis de la police que toutes manifestations autorisée ou non autorisée parce que la tendance est que la police obéit seulement à une manifestation autorisée non, même non autorisée la police a l'obligation d'encadrer les manifestants », a dit devant la presse Mwamba Mishinkonke, président de la CNDH.

La commission insiste par ailleurs sur le respect des consignes de l'autorité et invite les organisateurs des manifestants à la formation civique des militants.

« Lorsqu'il y a des sommations par l'autorité compétente habilitée pour ordonner la sommation, il faut que l'éducation civique soit intense dans le chef des militants des différents partis politiques. Lorsqu'il y a sommation et qu'on obéit pas à une sommation, la police vous considère comme un mauvais citoyen. C'est pour cette raison que nous insistons sur l'encadrement de toute manifestation sans discrimination aucune. Nous voulons que l'autorité respecte la limite dans les textes de la constitution, c'est-à-dire dans le régime d'information », a ajouté M. Mishinkonke.

Il a appelé les autorités de la ville à laisser Lamuka organiser sa marche annoncée pour le 29 septembre. « Pour la manifestation du 29 septembre, nous voulons que de telles erreurs commises par l'hôtel de ville ne se répètent plus, il faut que les partis politiques exercent la liberté des manifestations, il ne faut pas qu'il y ait des violations par rapport à ces droits consacrés dans la constitution», a-t-il souligné.

En date du 15 septembre dernier, la marche de la coalition de l'opposition Lamuka pour dénoncer la politisation de la CENI, a été réprimée à coups de gaz lacrymogènes par la police. Des journalistes ont été arrêtés et brutalisés par les éléments de la police nationale congolaise.

Clément Muamba