L'instruction de la cause dans l'affaire sur le décès de l'activiste Rossy Mukendi s'est poursuivie ce lundi 6 septembre à la prison militaire de Ndolo. A cette étape de l’instruction à l’audience, les différentes parties s'accusent en réfutant la responsabilité des actions ayant conduit à la mort de Rossy Mukendi. Cependant le ministère public à préféré qu'à la prochaine audience, qu'il y ait confrontation entre Carine Lokeso et ses différents gardes qui l'accompagnait lors de ses opérations du 25 Février 2018.
« La prochaine audience va porter sur la confrontation entre Kuya, l'un des gardes rapproché de madame Carine Lokeso, parce qu'il s'avérait que le commissaire supérieur commandant de la ville, avait donné la consigne avant les incidents produits avant la date du 25 février 2018 de ne pas faire usage des munitions létales. Bivuala avait désobéi, et Kuya était venu lui demander comment il avait des munitions létales alors que c'était strictement interdit par le commissaire provincial. Le ministère a trouvé bon au regard des avis des uns et des autres, qu'à l'audience prochaine que l'on puisse confronter la commissaire supérieure Carine et l'un des gardes rapprochés, parce que c'est Kuya qui avait constaté entre les mains de Bivuala les munitions létales alors que c'était interdit, et Bivuala a dit que c'était sur ordre de la hiérarchie, alors que la hiérarchie en ce moment là, c'était Carine Lokeso », a expliqué à ACTUALITE.CD Me Christian Ishomba, l'un des avocats des parties civiles.
Lors du début de l'instruction le 23 août dernier, les avocats de la partie civile ont exigé la présence Franco Bivuala Makiadi, un des gardes rapprochés de la commissaire principale adjointe Carine Lokeso, qui est toujours en fuite jusqu'à présent.
La prévenue Carine Lokeso est poursuivie dans l’affaire du meurtre de l’activiste Rossy Mukendi (36 ans) tué par balle le 25 février 2018 à Kinshasa alors qu’il participait à une marche pacifique organisée par le Comité Laïc de Coordination (CLC) pour réclamer le départ de Joseph Kabila et l’organisation d'élections crédibles.
Ivan Kasongo