Kinshasa : quelques habitants de Bandalungwa ont réagi après la condamnation à la peine de mort du policier qui a tiré et causé la mort de son supérieur

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Photo de l'audience/Ph. ACTUALITE.CD

Le tribunal militaire garnison de Kinshasa/Ngaliema a condamné à la peine de mort, ce lundi 9 août, le policier, Kalenda Ntumba, qui avait tiré par inadvertance sur son supérieur, le sous-commissaire Kayala dans la commune de Bandalungwa lors de contrôle de port du masque.

Ce jugement, tenu en procédure de flagrance, était ouvert au grand public. C’est ainsi que plusieurs personnes, en majorité les habitants de cette commune, se sont présentées au lieu du procès.

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A l’issue du prononcé du tribunal, quelques-uns dont la femme du sous-commissaire Kayala se sont livrés au micro d’ACTUALITE.CD pour donner leurs réactions.

« Je ne veux pas le voir dans ce monde parce que mon mari aussi est parti, il a laissé beaucoup d'enfants. Vaut mieux qu'il soit en prison pour que je ne puisse pas le voir devant mes yeux. Avec cette souffrance, qui va m'aider ? Le loyer, les études des enfants, l'État ne va pas m'aider », a déclaré la veuve.

Bernard est venu assister en tant que l’un des habitants du quartier. Il a fait des études de droit.

« D’après moi, la faute revient à l'État congolais parce qu’il devrait organiser des choses comme il se doit. Ce monsieur n'a fait que son travail comme il se doit. La police  nationale congolaise  a deux missions : la première est administrative et la seconde est judiciaire. Et le prévenu était dans la mission administrative, qu'il puisse prévenir l'infraction et en prévenant l'infraction, lui-même a commis une infraction. Comme l'État est aussi là pour réprimer, il a précédé par la répression de cette infraction, et le prévenu est condamné à la peine de mort », a-t-il déclaré.

A Francis Kalemba, un autre habitant du quartier d’ajouter :

« Pour moi, je trouve l'Inter défection parce qu'on nous a présenté tous les faits comme ça mais ce qu'on a remarqué comme faute  est que la République  a accepté directement qu'il va dédommager la famille éprouvée. En tout cas moi, je trouve ça un peu louche. La République a nié, disant qu’il ne connaît pas le policier et pourtant, le policier avait l’arme et la tenue. Ils sont nombreux parce qu'ils viennent du Kananga (…). Ce policier avait un numéro matricule de son père, en tout cas comme on va dédommager la famille éprouvée c’est bien, je suis content ».

Cet incident s'est déroulé le mercredi 28 juillet dernier près du sous commissariat situé sur l'avenue kinkenge  au quartier Lubudi aux environs de 7 heures du matin.

Natacha Ntumba, stagiaire IFASIC